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bande-dessinée - Page 608

  • Humbug

    - Retrouvez les gags ("humbug") de Wschinski traduits de l'allemand dans Zébra.

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  • Chat continue

    Le dessinateur bruxellois Philippe Geluck vient d'annoncer qu'il cesse de dessiner des chats. Mais les chats sont des animaux imprévisibles, alors chat continue...

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    (Une parodie de Zombi - pas de produits dérivés pour l'instant)


  • Heureux qui comme...****

     BD pleine d’ironie de Nicolas Presl, comme sa précédente «Hydrie» qui m’avait emballé (cinq étoiles au

    fanzine,zébra,bd,bande-dessinée,illustraation,critique,kritik,nicolas presl,l'hydrie,heureux qui comme,mali,afrique,occident,picasso,guernica guide Zombi 2012). Le titre confronte d’emblée le voyage initiatique du héros antique, son cheminement vers la sagesse dans un décor et parmi des monstres symboliques, au circuit touristique par où l’homme moderne passe, fuyant ses démons au lieu de les affronter.

     Si «Heureux qui comme…» se contentait d’illustrer la folie du touriste occidental ordinaire, en quête d’exotisme, ce serait une observation de second ordre, déjà faite; mais c’est tout le transport humain, au sens propre comme au figuré, à l’échelle mondiale ultime, que la BD de Nicolas Presl rassemble dans ses planches, formant tableau. Une BD muette, encore une fois, mais néanmoins plus expressive que la parole. Le «Guernica» de la guerre tiède où nous trempons, lorsque l’empoisonnement discret est préféré au coup de poignard trop franc.

    Puisque N. Presl joue du noir et du blanc, du fossé entre l’Afrique et l’Occident que l’hypocrisie ne fait que creuser plus encore: qui peut dire pourquoi la France envoie des troupes au Mali? Pourtant, elle est aussi contrainte de s’exécuter qu’il lui est impossible de fournir une explication sérieuse, de comment elle en est arrivé là, et comment elle compte s’en sortir? D’autres nécessités viennent en face, plus ou moins puissantes: télescopage, affrontement, coït, tuerie, rebondissement, pause culturelle… Presl peint tout ça, comme le chassé-croisé d’une myriade de destins. C’est à peine si l’on trouve le temps de s’arrêter sur un visage, animé par un rictus…

    Se souvenant de «L’Hydrie» précédente, drame situé dans l’Antiquité, on peut en conclure que rien n’a changé. Rien ne s’est perdu du sacrifice humain antique, il ne s’en est pas créé de manière plus radicale ; seule la culture ou le vernis a changé. Bien qu’il donne l’illusion de bouger, comme le cinéma ou la BD, le plan social est statique. Le regard exercé de Presl ne tombe pas dans le panneau ou le détail, par où les choses paraissent mobiles.

    Les bouquins de Presl sont des cauchemars ; sans doute cette matière-là se vend moins bien que les rêves, mais l’avantage du cauchemar sur le rêve, c’est qu’au réveil on n’est pas déçu.

    Heureux qui comme... - Ed. Atrabile, 2012. 

     

  • La semaine de Zombi

    Lundi : Designer fameux, Andrée Putman vient de décéder : comme la mort lui va bien !

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  • Vie des Cavernes (16)

    Profitez des dernières lueurs dans la Caverne de David Roche avant qu'elles ne s'éteignent ...

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  • Stalag IIB**

    Jacques Tardi s’est attelé à la tâche ardue de rendre intéressants les souvenirs d’un ancien combattant,fanzine,zébra,bd,bande-dessinée,critique,kritik,jacques tardi,stalag iib,zombi,critique,kritik,drôle de guerre,char,céline,shakespeare,homère,casterman,xavier guibert,guerre d'alan,gi son propre père, enrôlé dans un régiment de char français en 40. Comme l’auteur se plaint lui-même d’avoir subi, enfant, les radotages plein d’amertume de son paternel, le moins qu’on puisse dire est qu’il avait conscience du défi qu’il se lançait… et qu’il n'est pas parvenu à relever.

    Dans «Stalag IIB», l’auteur s’est en outre représenté, en train d’accoucher son père au fil des pages de ses souvenirs d’un passé pénible, jouant de l'effet de voyage dans le temps permis par la fiction, qui permet de "repasser les plats", au contraire de l'Histoire. L’idée est originale et intrigante au départ, mais on peut prendre ensuite le déroulé de ce dialogue entre un père en tenue de soldat et un fils en tenue d'écolier, pour une sorte de règlement de compte psychanalytique, où le décor historique n’est plus qu’un prétexte.

    A mon sens, le lien du sang gâche la peinture d'histoire. Dans le même genre, l’accouchement d’un ancien GI américain par Emmanuel Guibert («La guerre d’Alan») était mieux réussi, le témoignage plus intéressant car plus large.

    La haine des Boches du père de Tardi, par exemple, était-elle représentative du sentiment populaire, des types embringués malgré eux dans une aventure dont le plan général de concurrence entre nations industrielles les dépassait? Ou bien cette haine n'était que le moyen que le père de Tardi avait trouvé pour se galvaniser contre l’atmosphère délétère des camps de prisonniers, comme d’autres choisissaient la belote, ou le souvenir émue d'une fiancée.

    On ne peut s’empêcher, d'ailleurs, quand on a lu Céline et ces deux romans complémentaires que sont «Le Voyage» et «Mort à Crédit», de comparer. Et de conclure que Tardi est loin d'atteindre la dimension historique du diptyque de Céline, qui trouve dans la folie guerrière nationaliste la force de témoigner contre elle, et de dissuader les milieux populaires de gober les grands plans de paix internationaux. L’expérience militaire du père de Tardi et l’antimilitarisme de son fils Jacques se confrontent, mais ne sortent pas renforcés l’un de l’autre. On pourra dire de Jacques Tardi qu'il a les mains pures parce qu'il n'a pas de mains. De son père qu'il est un salaud et un con, mais qu'il ne faisait qu'obéir à l'injonction sanguinaire du pouvoir républicain. Tandis que Céline a mis un terme à l'art républicain: il s'est vengé de la civilisation et de l'élite. L'art républicain en principe continue; mais plus personne de sincère ne continue d'y croire. Les auteurs de BD se torchent avec la légion d'honneur.

    La partie de «Stalag IIB» la plus réussie est le préambule où les Tardi narrent ensemble «la drôle de guerre», défaite éclair de l’armée française face aux troupes allemandes, prompte mais suffisamment longue pour permettre à Tardi-père d’éviscérer à coups de canons quelques-uns de ces Boches qu’il exécrait, avant d’être fait prisonnier.

    Stalag IIB - Jacques Tardi - Casterman - 194p.

    (Zombi - leloublan@gmx.fr)