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franck bondoux

  • Revue de presse BD (172)

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    Charb, entouré par la rédaction de "Charlie-Hebdo" en p.2-3 du "Charlie-Hebdo" "spécial attentat", par Catherine Meurisse, parodiant ainsi la "cène" (dernier repas de Jésus avant son assassinat).

    + Hier (6 janvier), la rédaction de "Charlie-Hebdo" a publié un numéro spécial souvenir de l'attentat qui coûta la vie à une bonne partie des dessinateurs. On peut y lire notamment un récit détaillé plutôt macabre de la tuerie (un plan des lieux est même fourni) par Fabrice Nicolino ; celui-ci fut touché lors de la fusillade par trois balles de fusil-mitrailleur. Le même jour, ce journaliste a fustigé avec véhémence au micro de Jean-Michel Apathie (11') ("Europe 1") la récupération de cet événement sinistre par le chef de l'Etat afin de "relancer sa carrière".

    La Une signée Riss représente cette fois, non pas Allah ou le prophète Mahomet, mais un dieu plus difficile à identifier - le dieu des juifs et des chrétiens ? Ce pourrait aussi bien être le "grand architecte de l'univers" de Voltaire, ou bien "l'être suprême" des pères fondateurs de la République française. La rédaction de "Charlie-Hebdo" a sans doute voulu éviter l'accusation d'acharnement contre la communauté musulmane, tout en maintenant une ligne anticléricale.

    Un an après, ce qui a changé, c'est surtout que "Charlie-Hebdo" n'est plus un petit hebdo satirique acculé à la faillite, mais un titre de presse à fort tirage, connu dans le monde entier, et devenu "à l'insu de son plein gré" un "symbole national". Quelques dessinateurs s'efforcent d'ailleurs de plaisanter sur ce nouveau statut encombrant pour un journal satirique. D'autres mettent en avant leur combat pour la laïcité ; mais de quelle laïcité parle-t-on ? De celle qui a servi à justifier idéologiquement la conquête de territoires africains peuplés de mahométans ? Etre antimilitariste et républicain à la fois, comme l'étaient Cabu et Charb, revient plus ou moins à être schizophrène.

    + Un petit scandale ne peut pas nuire à la publicité, et chaque année le festival de BD d'Angoulême connaît son esclandre, quelques semaines avant l'ouverture (fin janvier). Riad Sattouf ("L'Arabe du Futur") a mis le feu aux poudres cette semaine en demandant que son nom soit retiré d'une liste de nominés au grand prix décerné par le festival, au motif que cette liste est exclusivement composée d'hommes. Rappelons que l'année dernière Riad Sattouf s'était vu décerner le fauve du meilleur album.

    Accusé de sexisme, le festival s'est défendu par la voix de son directeur Franck Bondoux ; celui-ci a fait remarquer que le métier d'auteur de BD est très majoritairement un métier d'homme, et que de même ne sont exposés au Louvre que très peu de tableaux peints par des femmes. Cela dit la direction du festival a cédé à la pression médiatique et décidé d'inclure quelques femmes dans la sélection ; on peut se demander si cette sélection ne sera pas encore plus humiliante pour les auteures choisies ?

    N'y a-t-il que Claire Bretécher pour avoir les couilles de dire que le féminisme est souvent chiant et dogmatique ? Par ailleurs il faudrait se demander si la morale américaine des quotas en faveur des noirs a véritablement été efficace pour diminuer la ségrégation raciale ? Rien n'est moins sûr.

    + Le concours "Jeunes talents" du même festival propose quant à lui une liste de candidats nominés majoritairement de sexe féminin. Les candidats sont départagés à partir d'une planche. Elles seront exposées au festival et l'on peut se procurer le catalogue de l'expo en écrivant à info@bdangouleme.com. Outre une Emilie Charia très oecuménique, Zébra a remarqué les illustrations de Clémence Hanssler (25 ans, LISAA Strasbourg) et les paysages inquiétants de Claire Le Gal (Ecole Estienne-Arts déco. Paris), ci-dessous :

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    "Tonnerre", par C. Hanssler

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    Paysage, par C. Le Gal

     

     

  • Des BD et des hommes

    La Semaine de Suzette Zombi. Mercredi : Riad Sattouf ("L'Arabe du Futur") a demandé que son nom soit retiré d'une liste d'auteurs nominés pour le grand prix du prochain festival d'Angoulême, au motif qu'aucune femme ne figure dans cette liste. Franck Bondoux, directeur de cette manifestation commerciale et culturelle, a répliqué que les femmes qui font de la BD sont rares (environ 12 %), et qu'il y a également très peu de femmes-peintres exposées dans les collections du Louvre.

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  • Revue de presse BD (78)

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    + Comme rien de ce qui est mythologique ne m'est étranger, j'ai repéré le nouveau fanzine belge "Circé", dont la couverture est signée Max de Radiguès.

    + Le rappeur Diziz-La Peste justifie ainsi l'appel à l'autodafé de "Charlie-Hebdo" par Nekfeu, du collectif 1995, dans la bande-son du film "La Marche" : "Le rap, c'est une émotion, une humeur, ça part des tripes. "Charlie Hebdo" brandit sa carte de caricaturiste à chaque fois qu'on le critique, laissez-nous brandir la nôtre. Nous aussi, on a le droit à l'outrance, à l'humour." "Le Monde" feint de s'étonner de ce "clash" entre les rappeurs et "Charlie-Hebdo" : il était pourtant prévisible, et l'on a ainsi pu voir des sites communautaires musulmans se réjouir à l'annonce des difficultés financières de "Charlie-Hebdo". Pour ma part, contrairement à Charb, le "politiquement correct" me semble prévaloir sur la "liberté d'expression", et Diziz-la Peste vise sans doute juste lorsqu'il rappelle l'impertinence perdue de "Hara Kiri". Je serais curieux de voir ce que donne un "Hara Kiri" dessiné par des rappeurs du 9-3. D'une façon ou d'une autre, la "liberté d'expression" se situe toujours à l'extérieur de la société civile, et ne règne pas en son sein. Ainsi le marxisme, pour prendre un exemple, devient stalinisme en devenant la religion officielle de l'Etat soviétique.

    + Interview de François Bégaudeau, "Romancier et auteur de BD" dans le "Figaro Madame" (24 novembre) : - Quelle est votre plus grande angoisse ? - L'injonction au bonheur. Le soir du réveillon, on doit tous être heureux en famille, gommer les inimitiés, se forcer à sourire et faire bonne figure. Enfant, cette pression me nouait totalement." - Votre parade implacable ? - A 15 ans, j'en ai parlé à mes parents qui, très gentiment, m'ont libéré de cette obligation. Depuis je profite de Noël pour écrire, car Paris est très calme pendant les fêtes... J'écris des poèmes sur les dindes, au lieu d'en manger !" Un vrai enfant de choeur, ce Bégaudeau, on lui donnerait le bon dieu sans confession.

    + Le 41e Festival d'Angoulême 2013 sera grave ou ne sera pas ; d'abord parce que, selon le nouveau directeur Franck Bondoux, le président du jury et dessinateur de presse Willem ("Libération""Charlie-Hebdo") "est un observateur très fin du monde" - ensuite parce que la répartition de la subvention (240.000 euros) entre les différents organisateurs ne se fait pas sans mal, affirme la "Charente Libre".

    + Signalons le prochain festival "SoBD" à Paris (29-30 novembre), qui a réservé un espace à la petite presse et aux fanzines.

    + "Bayday-Leaks" est un fil d'actualité impertinent sur le monde de la BD et ses coulisses qui fait grincer des dents les magnats de la BD et les sémioticiens détachés du ministère de la Culture pour isoler le concept pur de BD. Extraits brûlants :

    - "Faits divers : il braque son libraire pour pouvoir se payer un livre de l'Apocalypse."

    - "Les bédéphiles fans de Julie Lescaut et de Navarro enfin comblés après des années interminables d'attente : le nouveau "Blacksad" est sorti."

    + Parmi les nouveaux métiers qui recrutent, surfant sur la vague identitaire, le métier de tatoueur serait-il menacé par l'interdiction des encres de couleur ? Le dessin ci-dessous est du tatoueur parisien bcbg Veenom, du collectif "Bleu-Noir".

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