Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

zebra - Page 309

  • Revue de presse BD (217)

    webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,revue,presse,hebdomadaire,actualité,janvier,2017,caricature,raymond burki,mix & remix,24 heures,éloge funèbre,suisse,cnl,centre national livre,commission,baru,libération,à vos pinceaux,france 2,télé-réalité,ratp,picasso

    + La Suisse vient de perdre un deuxième caricaturiste de talent ; après Mix & Remix, c'est le Vaudois Raymond Burki, 67 ans qui a cassé sa pipe (emporté lui aussi par un cancer). Le dessinateur emblématique de "24 heures" savait trouver des angles originaux pour souligner l'absurdité ou l'injustice du monde ; ressortissant d'un petit pays, il devait tourner plus souvent son regard vers l'actualité internationale, dont son dessin vif et coloré gommait un peu la tournure sinistre.

    - A l’école, comme dans la vie de tous les jours, je n’ai jamais été le rigolo de service. Je ne suis pas un boute-en-train. Mais l’humour vient quand tu dessines, quand tu caricatures un copain d’école, dont tu détournes les traits. Tu accentues et ça devient drôle. Pour un grand timide comme moi, le dessin permet de s’exprimer. Quand on ne sait pas le faire par la parole, ou physiquement sur une scène, dessiner fait sortir les idées, ce qu’on a en soi, son regard sur le monde, sur la vie. R. Burki

    + Si tout le monde connaît l'estampille du Centre national du livre (CNL), apposée webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,revue,presse,hebdomadaire,actualité,janvier,2017,caricature,raymond burki,mix & remix,24 heures,éloge funèbre,suisse,cnl,centre national livre,commission,baru,libération,à vos pinceaux,france 2,télé-réalité,ratp,picassosur les livres dont cette institution finance en partie la production, nul ne semble savoir comment elle joue son rôle de mécène public. Le quotidien "Libération" a pu assister aux débats de la commission qui alloue à certains auteurs de BD des subsides assez importants (présidée par Baru), et pour ainsi dire les seuls revenus que ces auteurs peuvent espérer. Le papier de "Libé" (30 déc.) donne l'impression d'un joyeux bordel et de copinage, un peu comme à l'Académie française.

    (Précisons tout de même que les sommes allouées n'ont rien à voir avec celles distribuées à la presse française chaque année, dont le total s'élève à près de 100 millions d'euros.)

    + La chaîne "France 2" diffuse actuellement un programme de télé-réalité dans lequel il s'agit de départager plusieurs artistes-peintres pour le gain du titre (enviable ?) de "meilleur artiste amateur de France" ("A vos pinceaux").

    La notion d'amateurisme est délicate à manier. Que dire du peintre Van Gogh, dont les oeuvres se monnayèrent seulement après sa mort, et pour des raisons qui ne tiennent pas seulement au talent de l'artiste, mais aussi à son destin ?

    Ce programme révèle à quel point l'image télévisée ou cinématographique a supplanté la production picturale; l'art n'est plus ici que le prétexte à un divertissement, dont la fonction est devenue primordiale. De même les conservateurs de musée, pour rameuter la foule, proposent de plus en plus d'expositions thématiques divertissantes.

    + La régie des transports parisiens (RATP) distrait les passagers à l'aide de morceaux de poèmes empruntés à tel ou tel poète, amateur ou professionnel, et placardés sur les cloisons des wagons. On ne sait si cette citation de Picasso est censée augmenter sa gloire ou, au contraire, ternir sa réputation : "L'art ne devrait pas être un trompe-l'oeil, mais un trompe-l'esprit."

    + Le prochain festival d'Angoulême décernera un tas de prix divers et variés, dont un pour le meilleur fanzine parmi une sélection (internationale) d'une trentaine de titres ; Zébra fait figure de vétéran puisque notre fanzine participe pour la cinquième année consécutive à ce concours. Dans une interview, le président du jury, Philippe Morin, raconte l'évolution des fanzines BD au cours des dernières décennies.

    webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,revue,presse,hebdomadaire,actualité,janvier,2017,caricature,raymond burki,mix & remix,24 heures,éloge funèbre,suisse,cnl,centre national livre,commission,baru,libération,à vos pinceaux,france 2,télé-réalité,ratp,picasso,festival,angoulême,philippe morin,global kid

    "The Global Kid" est un fanzine new-yorkais qui traite de l'actualité politique internationale.

  • SMIC

    par l'Enigmatique LB

    webzine,bd,zébra,fanzine,gratuit,bande-dessinée,caricature,smic,hausse,dessin,presse,editorial cartoon,énigmatique lb

  • Caricature Jacqueline Sauvage

    La Semaine de Suzette Zombi. Mercredi : Que celui qui n'a jamais songé à éliminer son conjoint jette la première pierre à Jacqueline Sauvage.

    webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,jacqueline sauvage,grâce,justice,françois hollande,bilan,dessin,presse,satirique,editorial cartoon,zombi

  • Caricature Alep

    par l'Enigmatique LB

    webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bd,bande-dessinée,caricature,bachar el assad,alep,syrie,vladimir poutine,chlore,dessin,presse,satirique,editorial cartoon,lb

  • Les Voeux de Lola

    (par Aurélie Dekeyser)

     webzine,bd,gratuit,zébra,bande-dessinée,fanzine,strip,lola,aurélie dekeyser,voeux,2017,train,gare,paris

     

     

  • Epidémie de voeux

    par l'Enigmatique LB

    webzine,zébra,gratuit,fanzine,bd,bande-dessinée,caricature,bonne,santé,grippe,hiver,gag,humour,dessin,presse,satirique,énigmatique lb

  • Alexandre Jacob***

    Journal d'un anarchiste cambrioleur

    Qu'ils soient chrétiens, ou au contraire athées, les penseurs anarchistes ont toujours dénoncé le caractèrewebzine,zébra,gratuit,bd,fanzine,bande-dessinée,critique,kritik,alexandre jacob,marius,anarchiste,cambrioleur,sarbacane,vincent henry,gaël henry,marx,socialisme arbitraire de la propriété, suivant la formule lapidaire célèbre : - La propriété, c'est le vol !

    Plus qu'une biographie circonstanciée, Vincent et Gaël Henry avec "Alexandre Jacob, Journal d'un anarchiste cambrioleur", paru en 2016 chez Sarbacane, proposent d'aborder le thème de l'anarchie et de ses limites à travers le récit des tribulations d'Alexandre Marius Jacob (1879-1954).

    Le Marseillais Alexandre Jacob, en effet, fut un authentique cambrioleur, aussi rusé qu'habile, n'hésitant cependant pas à faire feu sur les représentants de l'ordre public ; certes, Alexandre Jacob mit à profit ses procès pour dénoncer l'exploitation dont les milieux ouvriers étaient victimes ; certes, le butin de ses cambriolages servit à financer des publications anarchistes désintéressées... mais les bourgeois aussi ont leurs "bonnes oeuvres", qui les rachètent à leurs propres yeux et aux yeux du monde.

    Le vol est, bien sûr, une première limite de l'anarchie telle qu'Alexandre Jacob l'envisage ; une limite comparable à l'usage du terrorisme : cambriolage et terrorisme justifient en effet les moyens de répression mis en oeuvre par l'Etat bourgeois autant qu'ils servent à le combattre.

    Cette limite est facile à cerner ; les origines modestes d'Alexandre Jacob constituent-elles une excuse ? Non, car son goût pour l'aventure, pour l'indépendance, son tempérament audacieux, l'ont probablement poussé dans cette voie, plus que la nécessité. Les origines modestes d'Alexandre expliquent plutôt pourquoi il est devenu un marginal, pourquoi il a fui sa condition, sans pour autant la trahir en s'embourgeoisant. Alexandre Jacob n'était pas né pour être esclave, mais il s'est refusé à faire partie de l'espèce des maîtres, en quoi sa ruse et son audace auraient pu l'aider à se transformer.

    - Ce qui oppose l'anarchie au socialisme est peut-être plus difficile à cerner aujourd'hui ?

    L'anarchie souligne l'iniquité sociale, la férocité de l'espèce humaine ; en prétendant que l'on peut remédier à cette férocité légalement, le socialisme s'avère un nouvel opium du peuple, succédant ainsi aux religions inclinant à l'optimisme, à la passivité et à la confiance dans l'Etat. Le socialiste revendique son appartenance à l'espèce humaine, tandis que l'anarchiste, lui, est un individualiste.

    Comme la propriété demeure, et que les moyens mis en oeuvre pour la protéger de la convoitise de ceux qui ne possèdent rien n'ont jamais été aussi sophistiqués et puissants, l'iniquité, qui est le point de départ de l'anarchie, est toujours aussi forte. Quant à l'utopie socialiste, sa promesse de lendemains qui chantent finit par paraître un mirage à ses paroissiens les plus dévots.

    Les auteurs de cette BD (basée principalement sur un ouvrage de Jean-Marc Delpech) soulignent à juste titre que l'anarchie joue un rôle crucial dans les temps modernes, aussi difficile soit-il à cerner précisément. Le socialisme, qui est selon K. Marx la meilleure ruse inventée par la bourgeoisie afin de contenir l'anarchisme - le socialisme est-il une digue solide, à l'épreuve du temps ? On serait tenté de croire, si on examine la presse française, aussi muette aujourd'hui qu'elle fut éloquente au XIXe siècle, que l'anarchie est morte. Mais, a contrario, l'avenir du monde n'a jamais paru aussi incertain.

     Alexandre Jacob, Journal d'un anarchiste cambrioleur, par Vincent Henry et Gaël Henry, Eds Sarbacane, 2016.