Jeune homme à l'expression assez indéfinissable, par Jean-Jacques Lequeu.
+ Le magazine "Beaux-Arts" consacre presque un numéro entier (août 2019) à la représentation des émotions humaines. Vincent Bernière traite le cas de la bande dessinée, où le registre des émotions est pratiquement codifié. "Un autre élément essentiel explique pourquoi la bande dessinée est un véhicule idéal pour représenter les sentiments de personnages en quelques traits : la caricature.
Tout au long du XIXe siècle, elle emprunte avec la bande dessinée des chemins parallèles."
Cependant les mangas japonais sont bizarrement placés en exergue de ce chapitre : leur force d'expressivité est quasiment nulle. Le niveau de subtilité psychologique des mangas est, le plus souvent, à l'instar des "comics" américains, quasiment au niveau du roman-photo italien.
Pratiquement on peut parler de matériel pornographique en ce qui concerne 90% des mangas, en parfaite adéquation avec la société de consommation par conséquent.
+ Le Forum des Images (Paris, forum des Halles) organise le premier festival "Bédérama" (27-29 septembre) destiné à souligner les rapports entre la BD et du cinéma. Sur le plan technique, BD et cinéma ont quelques points communs. Il y a quelques exemples de reconversion, comme celle du cinéaste Patrice Leconte ("Les Bronzés"), ex-dessinateur de BD.
On sait le tort causé à la science, en particulier l'Histoire, par la propagande cinématographique, principal vecteur du roman ou du récit national. A tel point que le cinéma mériterait d'être qualifié d'arme de guerre.
La bande dessinée échappe plus facilement à la propagande. Ainsi la récente BD "Concombres amers" à propos du conflit cambodgien parvient à une synthèse assez objective.
On doit plutôt se réjouir qu'un scénariste talentueux comme R. Goscinny n'ait pas ou peu songé au cinéma.