FANZINE ZEBRA BANDE-DESSINEE ET CARICATURE
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La semaine de Zombi
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Anthologie Animation
Il y a quelques mois déjà que je veux faire ça; découvrir le chef-d'oeuvre de Lucrèce Andreae, il y a peu, me l'a rappelé; "ça", quoi ? Eh bien un petit "best-off" des courts métrages d'animation qu'on peut trouver sur la toile, souvent fabriqués par de jeunes diplômés d'écoles spécialisées dans ce domaine. Avec une mention spéciale pour des centres de formation français (Emca d'Angoulême), où est apparemment enseigné l'art de ne pas se laisser envahir par des considérations techniques (et c'est sans doute, ici, la première et la dernière fois que je fais l'éloge de l'enseignement français).
Je mettrai cette anthologie à jour au fur et à mesure de mes découvertes.
Un critique d'art anglais du milieu du XXe siècle a vu dans le dessin-animé "le seul art qui appartient en propre aux Etats-Unis d'Amérique"; j'en suis moi aussi convaincu, vu le lien très spécial de l'humour des meilleurs cartoons yankees avec les mathématiques modernes (dites "post-euclidiennes"); cet humour fait écho au rire d'Einstein. Je me souviens d'avoir déclenché l'hilarité dans un congrès de physiciens américains quand j'ai fait le rapprochement entre l'art des cartoons et celui des spéculations mathématiques "à la manière de Feynman"; il n'empêche que le comique de situation, déclencheur du rire dans les cartoons, est produit par des paradoxes identiques à ceux que la physique moderne prévoit. Bien que son but soit de soupçonner la physique quantique et non de l'élucider, le paradoxe du chat de Schrödinger pourrait être le sujet d'un dessin animé.
Il faut s'arrêter aussi sur l'aspect industriel de cet art. C'est une petite révolution de pouvoir désormais, techniquement, produire en solo des dessins-animés qui exigeaient naguère le travail d'un studio entier, avec des coûts mille fois plus élevés. Souvenons-nous que c'est pour des raisons de coût que les studios américains ont dû interrompre dans les années cinquante la production de courts métrages, avant de sombrer peu à peu dans la guimauve des dessins-animé des studios Disney ou japonais. Comme en bande-dessinée, le format long est, dans le dessin-animé, synonyme de dilution et d'infantilisme - d'ailleurs principalement motivé par une double raison pédagogique et commerciale.
Le cinéma d'animation, ou le cinéma en général, qui est l'art le moins individualiste, peut tout d'un coup le redevenir et perdre en partie, sait-on jamais, cet aspect "séquentiel" typique de tous les arts mécaniques, pour redevenir plus humain et moins ennuyeux.
(Zombi - leloublan@gmx.fr)
Excitant !*****
Conte africain*****
Minimaliste, mais il fait le maximum*****
Orwellien*****
Terreur graphique****
Héros****
Kafkaïen****
Artisanal***
Le Massacre de la Saint-Valentin**
Exercice de style**
Chats huants**
Loup à moustache**
Pré-euclidien**
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La semaine de Zombi
Lundi : Et de trois oscars pour l'acteur Daniel-Day Lewis.
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Chat continue
Le dessinateur bruxellois Philippe Geluck a annoncé qu'il cessait de dessiner Le Chat. Mais les chats sont des animaux imprévisibles, alors chat continue...
(Une parodie de Zombi - pas de produits dérivés pour l'instant)
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Le Roi des Mouches*
Charles Bukowski (1920-94) excelle dans deux ou trois de ses meilleurs bouquins à peindre les Etats-Unis comme le culot de l’enfer, tout en introduisant dans cette peinture des touches burlesques. Je crois qu’on peut encore aujourd'hui, malgré l’enrichissement de cette nation depuis "Women" ou "Ham on rye", éprouver la dureté contondante de l’âme américaine, affleurant sous la grasse vaseline du pognon, lorsqu'on y séjourne.
La mécanique hurle moins de douleur quand elle bien huilée, mais ça reste la mécanique, et les sorties de route, c’est pas ça qui manque, que ce soit cahin-caha ou à pleine tube.
L’humour vengeur fait la différence entre Bukowski et les esthéticiens putassiers de l’enfer, qu’il conspua utilement de son vivant: Henry Miller, et même Hemingway, pressentant sans doute des imitateurs à encore pires à venir. De l’enfer, comme du mur de Berlin, on peut très bien fourguer de petites parcelles au rayon "Culture". Il y aura toujours des clients pour ça. Et, en effet, Bret Easton Ellis ou David Lynch sont venus après, avec leurs gadgets rutilants porno-chics, qui donnent des frissons aux critiques de «Madame Figaro» ou «Voici».
Peu d’artistes ayant vraiment séjourné en enfer en ont ramené des images plaisantes à l’œil. Plus souvent l’humour, sans doute la disposition d’esprit qui leur a permis de survivre. Or, seule cette expérience et cet humour nous intéressent ; non le trafic de mauvais sentiments du suppôt de Satan à sa maman. Les messes noires sont aussi chiantes que les blanches, dès lors qu’elles se répètent tous les samedis, et que curé débarque en hélicoptère au "Parc des Princes".
C’est à peu près là que je situe les trois tomes signés Mezzo et Pirus, regroupés sous le titre générique: "Le Roi des Mouches", et situés dans l’Amérique profonde. Plus près de l’esthétique que de la sincérité. Et quelle esthétique: celle de Victor Hubinon, en plus raide, pour ceux qui connaissent «Buck Danny», série des années 60 destinée à inculquer aux petits Français ou Belges l’admiration des Etats-Unis. Le clicheton américain 100%. Même pas une boîte de nuit de province, aujourd’hui, qui voudrait encore de ce look ou ce design (à vérifier quand même). Un pot d’encre par page + la couleur par dessus le marché.
Au départ, premier tome, on sent une volonté des auteurs de nous entraîner dans une sorte de virée entre mauvais garçons et mauvaises filles qui font des trucs cochons entre eux (qui n’en fait pas aujourd’hui, c’est presque devenu obligatoire), et ça va mal se terminer, vu qu’ils conduisent leur buick comme des garnements. Lourde insistance sur le climat d’inceste qui règne au sein des familles américaines. Un truc vu et revu. D’où l’exigence du lecteur.
Deux ou trois personnages sont esquissés, qu’on est tenté de suivre ; mais non, au fil des pages, les auteurs ne parviennent pas à donner de l’étoffe à leurs paumés; est-ce que ce n’est pas plus facile, pourtant, de donner du relief à un mauvais garçon qu’à un diplômé de Harvard ou un pilote de chasse («Buck Danny») ?
Dernier tome: les auteurs ont renoncé à tout autre projet que celui de dessiner à la manière des auteurs de comics yankees.
Ça peut paraître étrange, mais j’ai éprouvé plus de malaise à la lecture des "Malheurs de Sophie" qu’à celle de cette trilogie. Vous savez, l’histoire de la petite garce de Ségur, qui torture les animaux et pousse son cousin Paul au vice. Ils ne se tringlent pas encore entre eux à l’arrière des voitures, mais on sent que ça ne va pas tarder. Toute la perversité est dans le non-dit, le minimalisme japonisant des sévices mutuellement administrés. Ambiance Xavier Dupont de Ligonès, ou Florence Dupré-Latour, pour citer deux artistes qui savent, eux, ce que c’est de faire régner un climat malsain, sans le déguisement d’Halloween ou je ne sais quel millième groupe de «heavy metal» à boulons chromés.
"Le Roi des Mouches", Mezzo et Pirus, éd. Drugstore, 2013.
(par Zombi - leloublan@gmx.fr)
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Pourquoi Zébra ?
Quelqu'un répondra-t-il un jour à cette question, dissipant ainsi le brouillard émollient du hasard, qui enveloppe les petits enfants avant de les dévorer tout crus ?
Sigmund Freud qualifiait les surréalistes de "fous intégraux". Si certains jugements de Freud en matière d'art sont contestables, celui-ci est particulièrement juste. Il y a bien une forme d'intégrité chez certains fous, conservatrice des facultés mentales, qui se traduit par le souci excessif des détails. Dans le cas de Dali, et c'est pourquoi il n'est pas forcément le plus représentatif, de même que la folie est entièrement feinte, l'intégrité est toute relative puisque c'est celle du commerçant.
Expo. Dali jusqu'au 25 mars pour aller résoudre cette énigme au musée Pompidou...
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Strip Lola
Etoile des neiges (1)
(A SUIVRE)