Dessin tiré du carnet de croquis de Louise Asherson :
FANZINE ZEBRA BANDE-DESSINEE ET CARICATURE
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Cercles magiques
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Humbug
Retrouvez chaque semaine un gag de W.Schinski traduit de l'allemand dans Zébra :
...W.Schinski publie aussi dans nos colonnes son premier webcomic (feuilleton-BD), un polar intitulé G-1759 (A suivre).
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L'Auteur BD mystère
Devinez le nom d'un auteur de BD à partir de ce petit quiz en partenariat avec le site Babelio.com :
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Q1: La satire sociale à travers des animaux fut pratiquée par tous ces auteurs, sauf un :
1. Esope
2. George Orwell
3. Jean Anouilh
4. Charles Darwin
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Thème : bande dessinée, jeux -
Revue de presse BD (75)
+ Ce tableau de Franz Marc faisait partie de la collection du mystérieux trafiquant allemand Hildebrand Gurlitt, constituée semble-t-il en partie du pillage de biens privés et publics, et d'autre part d'acquisitions personnelles, comme un picasso acheté directement au peintre en 1942. L'affaire est sans doute très compliquée, comme le suggère "Le Figaro", ainsi que le commerce de l'art en général, où les enfants de choeur sont rares. Les Allemands ne sont pas les seuls pillards notoires, puisque la France et le Royaume-Uni sont aussi sommés de restituer certaines rapines effectuées au cours d'autres guerres. A. Hitler ne fut pas, hélas, le seul chef d'Etat cultivé et amoureux des arts.
+ Puisque la guerre de 14-18 sera à l'honneur l'année prochaine, rappelons qu'on trouve le minimum de triomphalisme et de lyrisme chez ceux qui l'ont faite en première ligne ; L.-F. Céline ramène ainsi la bravoure du soldat à un défaut d'imagination. Gus Bofa, grièvement blessé également au cours de ce conflit dantesque, plutôt que l'appeler la "Grande Guerre", préfère l'appeler la "Grande Garce". Certains dessins de Bofa sur la guerre seront exposés au prochain festival d'Angoulême, et l'ouvrage d'Emmanuel Pollaud-Dulian, destiné à mieux faire connaître cet artiste, paraîtra aussi prochainement, sous un titre éloquent : "L'Enchanteur désenchanté".
+ Le blogueur-BD Adrien Nil, alias Vertron, a dû délaisser son blog quand sa thèse originale sur les dessins ornant les grottes préhistoriques a trouvé un éditeur d'envergure nationale. Néanmoins il n'oublie pas les lecteurs de son blog et rediffuse une petite série, entre dessin-animé et BD -Les aventures de Valentin Boismoreau- prétexte à dessiner des paysages à la manière des paysagistes français du XVIIe siècle (sans doute parmi les plus expressifs).
+ "4 histoires chaudes comme la braise" de Karine Bernadou et son héroïne Hystéria, lisibles sur le site Télérama, prouvent que l'humour peut sauver la BD érotique de la banalité, et que le culte américain des poupées gonflables façon Marvel-Comics n'est pas une fatalité.
+ Adapté de la BD de Christophe Blain, qui a fait couler beaucoup d'encre, "Quai d'Orsay", le film de Bertrand Tavernier est accueilli froidement par la critique. En réalité cette BD était tombée au bon moment, c'est-à-dire juste au moment où la mode bat son plein dans la presse généraliste de s'intéresser à la BD, mais comme la plupart des journalistes ne connaissent pas grand-chose à la BD en dehors d'Astérix, ils se sont précipité sur un sujet qu'ils connaissaient un peu mieux, D. de Villepin. Un conseil, si vous voulez voir des grands fauves, rendez-vous plutôt au zoo.
+ Le doodle de Google d'aujourd'hui célèbre les cent ans de la naissance de Camus et fait référence à son essai sur le mythe de Sisyphe, figuration antique de l'absurdité de la condition humaine (comme le mythe de Prométhée) : "Je disais que le monde est absurde et j'allais trop vite. Ce monde en lui-même n'est pas raisonnable, c'est tout ce qu'on peut en dire. Mais ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme. L'absurde dépend autant de l'homme que du monde. Il est pour le moment leur seul lien. Il les scelle l'un à l'autre comme la haine peut river les êtres." A. Camus, in. "Le Mythe de Sisyphe", 1942.
+ Le mouvement des bonnets rouges bretons désarçonne la gauche qui a l'habitude de contrôler les mouvements sociaux, et la droite peu habituée à battre le pavé. Frank K. May, lui, choisit le parti de la dérision.
+ Le dessin du jour est Jean-Bernard, un monstre de la série des Jean-Machinchouette imaginée par l'illustrateur Philgref. En se rendant sur son blog, on découvrira aussi un Corto Balèze et un Graspoutine assez réussis (De fait si Hugo Pratt a cherché à se représenter dans le personnage de Corto Maltese, il s'est aminci.)
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Anthologie Animation IV
Petite anthologie des films d'animation mis en ligne sur la Toile - retrouvez les best-of précédents I, II et III...
VALENTIN BOISMOREAU - CHAP. 3****, par Adrien Nil/Vertron
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Le Bestiaire*****
« Rien de ce qui est humain ne m’est étranger ! », proclame un penseur trop exhaustif à mon goût, et sans doute plus collectionneur que critique.
L’angle de l’humour choisi par Serre (1938-1998) est moins obtus ; on peut dire de Serre qu’il a un œil d’aigle pour débusquer les faiblesses humaines ; ou bien que c’est un anthropologue qui va à l’essentiel, à la manière des moralistes impitoyables du XVIIe siècle. Sous les multiples costumes qu’il endosse, la variété des illusions qu’il entretient, ses multiples religions et philosophies –bref de tout le tremblement-, l’homme est d’une simplicité schématique. Le dessin, lorsqu’il est pratiqué ainsi que Serre, c’est-à-dire en dessinateur, est un art qui déshabille. Je veux dire par là que pour le dessinateur, plus que pour le praticien d’une discipline abstraite comme la grammaire ou l’arithmétique, l’homme se limite au physique ; du coup, toute la partie rhétorique compte beaucoup moins, c’est-à-dire l’étoffe dans laquelle notre espèce est accoutumée à se tailler des costumes flatteurs.
J’ai découvert Serre très tôt, vers dix ans, feuilleté ses albums en librairie tandis que mon paternel faisait son propre choix de journaux et bouquins, qui pouvait prendre un certain temps ; c’était une époque où les librairies ne payaient pas encore des employés pour empêcher les clients de feuilleter ou de lire les journaux et les bouquins comme ils font maintenant. Je suis sûr que Serre ferait un bon gag à partir de ce panonceau que l’on peut voir chez certains détaillants : « DEFENSE DE LIRE ».
Tout ça pour dire que ces dessins, sur le monde des sportifs ou des médecins, se sont gravés dans ma mémoire, alors que je ne les ai pas revus depuis, tant l’impact visuel de ce dessinateur est fort, comparable à celui de Daumier ou de Gustave Doré, quand celui-ci ne donne pas dans le kitsch.
Le parti-pris de la laideur, logique pour un humoriste, évoque Franquin quant à lui. Il me semble que j’ai une dette vis-à-vis de Serre, probablement responsable de m’avoir dégoûté de la compétition sportive ou de la médecine, à un âge où j’aurais pu mal tourner. Mais je ne connaissais pas le bestiaire de Serre, que je découvre dans cette réédition par Glénat, où Serre s’attaque à une autre forme d’imbécillité humaine, qui trouve naissance et s’enfle sur le terrain des loisirs : ici la chasse, la pêche, ou l’élevage d’animaux de compagnie. Ne croyons pas que le milieu professionnel soit le seul où l’homme se montre comique, involontairement et le plus souvent immédiatement après avoir prononcé cette phrase : « Vous allez voir, je suis un pro. !» La situation des loisirs ou de la recherche du temps perdu est aussi cocasse, en raison de son caractère paradoxal.
Bien sûr la chasse est au cœur des études anthropologiques, car quel homme n’a pas, dans le fond, une âme de chasseur ? Et quelle femme n’a pas une âme de biche ?
Le Bestiaire, coll. Les Intégrales, Claude Serre, Glénat 2013.
Le site dédié à feu Claude Serre et son oeuvre.
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BD Lola
Cette semaine, Lola est de retour dans un nouveau format... (par Aurélie Dekeyser)