La Semaine de Suzette Zombi : ainsi fond, fond, fond, les petites marionnettes politiques.
FANZINE ZEBRA BANDE-DESSINEE ET CARICATURE
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Caricature François Hollande
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Humbug
Un nouveau strip de W.Schinski traduit de l'allemand dans Zébra :
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Souriez, vous êtes filmé !
par LB
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Mitterrand, un jeune homme de droite**
Une biographie de François Mitterrand, voilà qui illustre les nouvelles prétentions de la BD à prendre place au rayon adulte.
Le sous-titre est fait pour surprendre ceux qui ignorent que l'ancien président de la République venait d'un milieu bourgeois et conservateur. "Réactionnaire" serait plus juste pour qualifier le jeune Mitterrand, dont la jeunesse est retracée à partir de la fin de ses études jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. En effet, la "droite" est devenue le parti des industriels et des banquiers au cours des dernières décennies - le parti de l'argent ; tandis que le jeune F. Mitterrand n'était pas entièrement dénué d'idéalisme. Le rêve que caressait François Mitterrand de devenir un écrivain reconnu illustre aussi la facette romantique du personnage.
La BD de Richelle et Rébéna (Eds "Rue de Sèvres") met bien au jour ce qui a pu conduire F. Mitterrand à devenir le monarque de gauche que l'on sait - probablement le plus "royal" des présidents de la Ve République, qui fut surnommé le "sphinx" (et fit construire une pyramide).
Les idées réacs de Mitterrand, liées à son goût pour la littérature, l'inclinaient peu à la fois moderne dans la démocratie (et dans la modernité tout court), en même temps qu'elles renfermaient cet idéalisme et ce vernis culturel propre à séduire "le peuple de gauche". Cet idéalisme se traduisit aussi par la passion de Mitterrand, encore étudiant, pour une jeune femme de quinze ans, qu'il voulut épouser sans attendre.
Mais l'ennui est le sentiment qui prévaut. Il s'empare vite du lecteur qui se fait la réflexion que, décidément, la vie politique moderne et ses acteurs manquent de relief. Un animal hénaurme domine désormais - l'Etat, si pesant qu'il écrase tout. Louis XIV pouvait encore croire tenir l'Etat entre ses mains, mais désormais l'éléphant l'emporte sur le cornac. Seules les guerres, dans les temps modernes, alors que l'organisation de l'Etat est momentanément chancelante, permettent à des personnalités politiques de s'épanouir et briller, le plus souvent de façon sinistre. En temps de paix, des hommes en costard-cravate gèrent les affaires courantes ; malgré son air de danseur de tango argentin romantique, F. Mitterrand faisait partie de ces gestionnaires (et le savait sans doute).
On peine donc à s'intéresser aux ressorts d'un si petit mécanisme, à un personnage aussi secondaire de l'histoire, et les auteurs s'enlisent, scénario et dessin, dans ce sujet.
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Caricature Halloween
par LB
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Caricature Hollande-Arabie saoudite
par LB
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Revue de presse BD (162)
+ La petite souris de Plantu et son auteur bénéficient d'une tribune de premier plan, à savoir la "Une" du "Monde". Dans "Souris et tais-toi", à paraître en novembre prochain, Plantu aborde la question de l'autocensure et du "politiquement correct" croissants. On sait que Plantu ne fait pas l'unanimité au sein des dessinateurs de presse, pour diverses raisons (de son vivant, Cabu n'hésitait pas à l'égratigner). La meilleure raison est que Plantu officie au "Monde", quotidien pas très sérieux d'un point de vue satirique.
La censure est en Occident surtout officieuse et indirecte. A. Huxley faisait remarquer que la "liberté sexuelle" ou la "liberté de jouir" devient la seule liberté dans les pays capitalistes ; en effet, rien n'est plus "politiquement correct" que la pornographie aujourd'hui. La quantité astronomique d'ouvrages parus et paraissant est aussi une cause de censure indirecte. L'exégèse universitaire est encore un autre moyen, qui consiste à amoindrir la portée de certains philosophes subversifs ; sur le plan politique, la liberté consiste principalement dans l'interdiction de l'opinion adverse.
+ Frédéric Potet, spécialiste de la BD au "Monde", conclut un "papier" d'une pleine page consacré au collectionneur Jean-Arnold Schoofs (24 oct.) par ces mots : "L'âge de l'angélisme est loin en bande-dessinée, définitivement". Le collectionneur qui cachait à sa femme qu'il dépensait leurs économies en planches de BD et dessins originaux, et à qui ses enfants en voulaient de dilapider le patrimoine familial, vient de vendre aux enchères une bonne partie de sa collection chez Sotheby's.
+ "Le Papyrus de César", dernier album d'Astérix, tiré à deux millions d'ex. a envahi les étals des libraires. C'est encore Frédéric Potet qui, dans "Le Monde" (23 oct.) décrit en détail la fabrication de cette "poule aux oeufs d'or" éditoriale. Il semble que ce n'est pas une mince affaire pour les repreneurs de la série, Conrad et Ferri, de satisfaire aux exigences du service marketing des éds Albert-René, d'Uderzo et de la fille de René Goscinny qui supervisent l'album. A certaines déclarations des auteurs, on devine qu'ils en ont déjà ras-le-casque.
+ Un nouvel accrochage a été décidé pour fêter les trente ans du Musée Picasso, installé dans l'hôtel Salé. Celui-ci renferme la plus importante collection d'oeuvres signées du pape incontesté de l'art moderne. Le ticket d'entrée, assez cher (autour de 10 euros), fait oublier que Picasso fut un pape communiste. Dans une ambiance un peu feutrée, on peut admirer une variété d'oeuvres un peu monotone : à la fois Picasso explore des sujets (le paysage n'est pas son point fort) et des techniques différentes (il a un tempérament de sculpteur), mais on reconnaît sa "patte" (de minotaure). Le culte de la personnalité est plus net que dans des musées consacrés à plusieurs artistes. Laurent Le Bon, chargé de la nouvelle disposition, explique d'ailleurs que Picasso soignait et contrôlait son image dans la presse ; à l'instar de certains politiciens, il fut son propre thuriféraire. On peut y voir une disposition d'esprit macabre et féminine, non seulement la vitalité et la fécondité dont tout le monde parle.
"On n'a pas un Picasso sacralisé, même s'il y a énormément de chefs-d'oeuvre", indique Laurent Bon de la manière la plus ambiguë qui soit, c'est-à-dire trahissant cette nouvelle forme de sacralité contenue dans l'art moderne, qui n'ose pas dire son nom mais qui est bel et bien présente.
+ Après onze numéros, la revue de bande-dessinée "Aaarg !" distribuée en librairie doit s'interrompre, faute de trésorerie. Son rédacteur en chef Pierrick Starsky avouait déjà récemment avoir été contraint de revoir la rémunération des contributeurs à la baisse. "Aaarg !" devrait se métamorphoser en magazine mensuel et inclure quelques pages "d'actualité". René Goscinny avait réagi ainsi à la concurrence de "Charlie-Hebdo", créant dans "Pilote" des pages d'actualité.