+ Claudine Desmarteau dans "Libé" (26 nov.) fait découvrir l'illustrateur (belge) Benoît Jacques à travers une interview où l'artiste explique comment et pourquoi sa carrière s'articule autour du fanzine et de l'auto-édition. L'exigence de Benoît Jacques n'est pas sans rappeler celle de Gus Bofa.
- Le succès fait presque autant peur que l’échec. On peut être tout à coup dépossédé de son fonctionnement personnel, et se retrouver à courir on ne sait plus très bien après quoi.
Benoît Jacques explique ici que la liberté de création n'a rien d'évident au sein d'une culture dont l'étiquette libérale ne trompe pas grand-monde. Rares sont en effet les éditeurs qui ne poursuivent pas un but mercantile.
Portrait de Camus par Yann Moix pour "La Règle du Jeu"
+ Le romancier et animateur télé Yann Moix, après la divulgation par son frère de son activité de "caricaturiste antisémite", s'est livré à une confession publique filmée de ce péché de jeunesse, à laquelle on décerne sans hésiter le Premier prix de tartuferie de l'année 2019.
Y. Moix est bien décidé à s'appliquer la recette publicitaire enseignée en école de commerce : "Peu importe que l'on parle de Moix en mal, tant qu'on parle de Moix".
La caricature n'est pas toujours un simple exutoire à une frustration sexuelle adolescente, suivant la description par Moix de son cas personnel : les exemples de caricaturistes "de sang-froid" ne manquent pas.
+ Le prix Wolinski-"Le Point" 2019 a été remis à "Le Loup" par Jean-Marc Rochette. L'année précédente il avait été remis à une BD-cul par Bastien Vivès.
On peut s'étonner de l'association du nom de Wolinski à "Le Point", organe de presse dédié à la promotion du pacte atlantique en France.
Lorsque G. Wolinski avait penché du côté de l'impérialisme russe opposé, il avait reçu une volée de bois vert de la part de ses confrères.