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zombi - Page 197

  • Revue de presse BD (42)

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    Dessin d'humour tiré du blog de Philippe Greffard.

    + Pour respecter l'égalité des sexes, la ministre de la Culture A. Filippetti a décerné la médaille (en chocolat) de chevalier des arts et lettres à Manu Larcenet après Pénélope Bagieu. Le shopping pour les filles, les assassins ambigüs pour les garçons : la révolution culturelle est en marche !

    + Après les goûts de la ministre en BD, ceux des libraires des quais de Seine, par le Tampographe Sardon.

    + Le dialogue entre l'art contemporain (officiel), et la BD (populaire) est "tendance". Extrait d'une conversation entre le calligraphe Ben et l'auteur de BD Baudoin (in: "dBD 69") :

    - Ben : Cette fille qui marche nous roule dans la farine, c'est elle qui contrôle nos egos.

    - Baudoin : ça me plaît que mon ego soit contrôlé par une fille.

    - Ben : Oui mais tu verras à la fin de cette histoire on finira par être en guerre à cause d'elle. Toi ton truc pour avoir la femme, c'est de nous faire croire que tu es un gentil, c'est malin mais c'est ta stratégie pour me brûler l'herbe sous les pieds. Tu veux le pouvoir, mais le pouvoir depuis des siècles c'est elle qui l'a. Les guerres, les millions de morts c'est la survie, et la survie - c'est baiser ; et c'est la femme qui nous baise.

    - Baudoin : Je pense qu'on peut sortir de la guerre en laissant le contrôle aux femmes. La femme, c'est de l'art. Sauf Margaret Thatcher.

    - Ben : Erik Satie disait : "l'art m'emmerde". (...)

    - Baudoin : La beauté, tu ne crois pas à cette vérité ?

    - Ben : La seule vérité c'est l'ego - je le répète, il faut survivre, et pour survivre il faut se reproduire, donc baiser.

    - Baudoin : Comment t'as fait pour avoir la gloire et l'argent en dessinant des filles aussi moches ?

    - Ben : Mon truc c'est d'écrire la vérité, entre autre que je dessine moins bien que toi, et ça marche.(...)

    Pratiquement, et Delacroix le dit de façon plus lapidaire et misogyne que Ben, le rapport qu'un artiste entretient avec sa propre production artistique est déterminé par son rapport avec les femmes. Le vase de Pandore résume bien tout l'art abstrait.

    + Le scénariste de BD pour ados ("Jerry Spring", "Tif et Tondu", etc.) Maurice Rosy, est décédé à l'âge de 85 ans. La rumeur veut que le vieil homme ait visionné "Boule et Bill" -le film-, peu de temps avant de rendre l'âme. Un type plus sensible qu'Uderzo, donc, qui résiste encore malgré les nombreuses adaptations de son oeuvre au cinéma.

    + Petitformat.fr est un agrégateur de blogs-BD qui permet de créer sa propre liste de blogs à suivre.

    + Le dessin de la semaine est un pastiche de Tintin par l'illustrateur satirique Dran.

    (par Zombi, leloublan@gmx.fr)

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  • La semaine de Zombi

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  • La semaine de Zombi

    Lundi : Et de trois oscars pour l'acteur Daniel-Day Lewis.

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  • Le Roi des Mouches*

    Charles Bukowski (1920-94) excelle dans deux ou trois de ses meilleurs bouquins à peindre les Etats-Unis comme le culot de l’enfer, tout en introduisant dans cette peinture des touches burlesques. Je crois qu’on peut encore aujourd'hui, malgré l’enrichissement de cette nation depuis "Women" ou "Ham on rye", éprouver la dureté contondante de l’âme américaine, affleurant sous la grasse vaseline du pognon, lorsqu'on y séjourne.

    La mécanique hurle moins de douleur quand elle bien huilée, mais ça reste la mécanique, et les sorties de route, c’est pas ça qui manque, que ce soit cahin-caha ou à pleine tube.

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    L’humour vengeur fait la différence entre Bukowski et les esthéticiens putassiers de l’enfer, qu’il conspua utilement de son vivant: Henry Miller, et même Hemingway, pressentant sans doute des imitateurs à encore pires à venir. De l’enfer, comme du mur de Berlin, on peut très bien fourguer de petites parcelles au rayon "Culture". Il y aura toujours des clients pour ça. Et, en effet, Bret Easton Ellis ou David Lynch sont venus après, avec leurs gadgets rutilants porno-chics, qui donnent des frissons aux critiques de «Madame Figaro» ou «Voici».

    Peu d’artistes ayant vraiment séjourné en enfer en ont ramené des images plaisantes à l’œil. Plus souvent l’humour, sans doute la disposition d’esprit qui leur a permis de survivre. Or, seule cette expérience et cet humour nous intéressent ; non le trafic de mauvais sentiments du suppôt de Satan à sa maman. Les messes noires sont aussi chiantes que les blanches, dès lors qu’elles se répètent tous les samedis, et que curé débarque en hélicoptère au "Parc des Princes".

     C’est à peu près là que je situe les trois tomes signés Mezzo et Pirus, regroupés sous le titre générique: "Le Roi des Mouches", et situés dans l’Amérique profonde. Plus près de l’esthétique que de la sincérité. Et quelle esthétique: celle de Victor Hubinon, en plus raide, pour ceux qui connaissent «Buck Danny», série des années 60 destinée à inculquer aux petits Français ou Belges l’admiration des Etats-Unis. Le clicheton américain 100%. Même pas une boîte de nuit de province, aujourd’hui, qui voudrait encore de ce look ou ce design (à vérifier quand même). Un pot d’encre par page + la couleur par dessus le marché.

    Au départ, premier tome, on sent une volonté des auteurs de nous entraîner dans une sorte de virée entre mauvais garçons et mauvaises filles qui font des trucs cochons entre eux (qui n’en fait pas aujourd’hui, c’est presque devenu obligatoire), et ça va mal se terminer, vu qu’ils conduisent leur buick comme des garnements. Lourde insistance sur le climat d’inceste qui règne au sein des familles américaines. Un truc vu et revu. D’où l’exigence du lecteur.

    Deux ou trois personnages sont esquissés, qu’on est tenté de suivre ; mais non,  au fil des pages, les auteurs ne parviennent pas à donner de l’étoffe à leurs paumés; est-ce que ce n’est pas plus facile, pourtant, de donner du relief à un mauvais garçon qu’à un diplômé de Harvard ou un pilote de chasse («Buck Danny») ?

    Dernier tome: les auteurs ont renoncé à tout autre projet que celui de dessiner à la manière des auteurs de comics yankees.

     Ça peut paraître étrange, mais j’ai éprouvé plus de malaise à la lecture des "Malheurs de Sophie" qu’à celle de cette trilogie. Vous savez, l’histoire de la petite garce de Ségur, qui torture les animaux et pousse son cousin Paul au vice. Ils ne se tringlent pas encore entre eux à l’arrière des voitures, mais on sent que ça ne va pas tarder. Toute la perversité est dans le non-dit, le minimalisme japonisant des sévices mutuellement administrés. Ambiance Xavier Dupont de Ligonès, ou Florence Dupré-Latour, pour citer deux artistes qui savent, eux, ce que c’est de faire régner un climat malsain, sans le déguisement d’Halloween ou je ne sais quel millième groupe de «heavy metal» à boulons chromés.

    "Le Roi des Mouches", Mezzo et Pirus, éd. Drugstore, 2013.

    (par Zombi - leloublan@gmx.fr)

  • Pourquoi Zébra ?

    Quelqu'un répondra-t-il un jour à cette question, dissipant ainsi le brouillard émollient du hasard, qui enveloppe les petits enfants avant de les dévorer tout crus  ?

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    Sigmund Freud qualifiait les surréalistes de "fous intégraux". Si certains jugements de Freud en matière d'art sont contestables, celui-ci est particulièrement juste. Il y a bien une forme d'intégrité chez certains fous, conservatrice des facultés mentales, qui se traduit par le souci excessif des détails. Dans le cas de Dali, et c'est pourquoi il n'est pas forcément le plus représentatif, de même que la folie est entièrement feinte, l'intégrité est toute relative puisque c'est celle du commerçant.

    Expo. Dali jusqu'au 25 mars pour aller résoudre cette énigme au musée Pompidou...

  • La semaine de Zombi

    Jeudi : Bien sûr la compétition sportive est un truc de nazis (autant dire les choses franchement au point où on en est), et il faut être indulgent avec les sportifs de haut niveau qui violent et qui tuent, car ils ne sont pas les principaux responsables.

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  • La semaine de Zombi

    Mardi : le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a renoncé à une partie de son salaire (3%) pour faciliter les négociations avec les syndicats. En faisant ça, il a pris le risque de faire connaître le montant total de sa rémunération. Il aurait mieux valu qu'il chante avec les "Enfoirés".

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