par MARC SCHMITT
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Des cons, des connes, déconfinement...
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Trait d'esprit (XX)
par MARC SCHMITT
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Trait d'esprit (XI)
par MARC SCHMITT
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Revue de presse BD (293)
+ Un peu plus d'un demi-siècle après son "âge d'or", la BD franco-belge manque cruellement de bons scénaristes soutenant la comparaison avec un Goscinny, un Greg... ou encore un Charlier.
Les scénaristes des années 60 faisaient un effort pour adapter westerns, polars et super-héros américains à un public européen plus exigeant.
La scénariste Julie Birmant, dont la biographie de Picasso fut il y a quelques années un succès de librairie (mérité), vient d'entamer une carrière dans le genre épique en inventant le personnage de l'aventurière ingénue Renée Stone.
Pure invention ? Pas tout à fait puisque la scénariste et le dessinateur C. Oubrerie ne cachent pas qu'ils marchent sur les traces de Corto Maltese. H. Pratt n'est sans doute pas le meilleur scénariste, mais globe-trotter et plus ou moins aventurier lui-même, il a su insuffler à ses BD un parfum d'authentique exotisme.
On retrouve dans "Meurtre en Abyssinie", premier tome des aventures de Renée Stone, le talent de J. Birmant pour camper des personnages vivants. Le scénario n'innove pas particulièrement en donnant le premier rôle à une femme, puisque H. Pratt l'avait déjà fait dans l'un de ses meilleurs albums paru en 1978 ("Ann de la Jungle"). Et puis, si les aventuriers sont souvent des hommes, l'Aventure, elle, sera toujours une femme.
On reste sur sa faim cependant car Renée Stone est conçu comme une série à suspense. Pas forcément une bonne idée éditoriale.
+ Cette année le SoBD, salon de petits éditeurs de BD indépendants à Paris (7,8,9 déc.), met cette année à l'honneur la BD canadienne en exposant les planches de quelques-uns de ses ressortissants anglo ou francophones : Chester Brown, Joe Ollman, Siris, Julie Delporte, Nina Bunjevac, Catherine Ocelot (planche ci-dessus par le bédéaste canadien Seth).
(par Bobika, caricaturiste à "Siné-Mensuel")
+ Le bar "Le 61" (Paris 19e) accueille une expo de caricatures pour fêter les dix ans du lancement de "Siné-Mensuel", créé en réaction au licenciement abusif par "Charlie-Hebdo" de son chroniqueur vedette. A cette occasion "Siné-Mensuel" a également publié un hors-série qui récapitule cette aventure éditoriale indépendante.
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Voter Con (9)
La nouvelle websérie du fanzine Zébra (par Zombi).
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Caricature #nuitdebout
La Semaine de Zombi. Vendredi.
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Tête littéraire
A vrai dire je connais mieux le bar "Jack Kerouac" que les bouquins de Kerouac. Il est dans un quartier de putes intouchables (call-girls).
Des enseignes lumineuses clignotent tant qu'elles peuvent pour faire passer ce quartier plutôt minable de San Francisco pour un endroit de rêve aux yeux des touristes noctambules.
Le premier soir à San Francisco, mon pote Henri qui est logé à quelques rues, m'entraîne dans ce rade avec une amie. - Je suis bien content qu'il n'y ait pas de bar "Louis-Ferdinand Céline" à Montmartre, je lui dis dans un américain encore hésitant, et il me regarde, perplexe.
La vodka du bar est excellente pour quelqu'un comme moi qui déteste ordinairement ce breuvage de pollack, et mon pote Henri n'a aucune peine à me faire ingurgiter les 3/4 de la bouteille, qui n'a pas le goût de détergent habituel de la vodka. Et je passe ensuite la moitié de la nuit à aller dégueuler ce que j'ai bu dans les WC. Ceux du rade d'abord, puis ceux de Henri. En toute discrétion ; je m'efforce bêtement de faire bonne figure, pour ne pas passer pour un pédé auprès de Henri dès le premier soir. Il ne se doute de rien, mais je me jure de ne plus ingurgiter que des alcools français à l'avenir. On cause un peu de Bukowski, que je connais mieux. Bukowski déteste les médecins et la médecine ; c'est très rare de la part d'un Allemand ; il y a une ou deux pages où Bukowski insulte les médecins, très bien foutues. Si Kerouac fait ça quelque part, merci de m'indiquer où. Je n'ai pas de temps pour la poésie, mais exactement ce qui est.
Si Henri est pédé, je l'ignore, et je crois que je ne le saurai jamais ; pour les Yankees, le sexe est un truc si important qu'ils aiment bien entourer la chose d'un épais mystère. Exactement comme les nonnes. Mme de Staël dit ça à propos des Allemandes : "Elles sont prêtes à tout pour une histoire de coeur." Les Américains, plus encore que ça : ils sont prêts à bousiller leur vie. Les Yankees sont des Allemandes. Mon pote Henri, lui, c'est le moins cinglé de tous. Il m'a fait visiter les Etats-Unis, comme Virgile fait visiter les enfers au poète Dante.
Zombi