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lucas cranach

  • Revue de presse BD (243)

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    "Tête de Gorgone", par Tobias Stimmer (XVIe s.)

    + A l'occasion des journées du patrimoine, ce week-end, l'institut protestantwebzine,bd,zébra,fanzine,gratuit,bande-dessinée,revue,presse,hebdomadaire,actualité,septembre,2017,protestant,théologie,paris,caricature,journées,patrimoines,pape,lucas cranach,gorgone,tobias stimmer,degas,centenaire de théologie (Paris 14e) propose une expo. sur le thème de la caricature et de la propagande au temps de la Réforme (visite libre le samedi de 10h à 18h).

    Profitant de l'essor de l'imprimerie, les protestants luthériens diffusèrent de très nombreuses caricatures et dessins brocardant l'Eglise romaine et ses dignitaires, s'inspirant parfois de l'imagerie de l'apocalypse, peuplée de dragons et de monstres polycéphales inquiétants.

    (Ci-contre : pape caricaturé en âne jouant de la cornemuse, d'après un dessin de Lucas Cranac'h.)

    + On commémore ce mois-ci le centenaire de la mort du peintre Edgar Degas (spécialiste des petites danseuses) ; mais Degas est connu et apprécié aussi pour ses mots d'esprit ; citons par exemple : "Quand quelqu'un paye un tableau 3.000 francs, c'est qu'il lui plaît ; quand quelqu'un paye un tableau 300.000 francs, c'est qu'il plaît aux autres."

    + Après un détour par deux albums plus ou moins réussis, qui l'ont éloigné des cours de récréation, Zep publie un nouvel album de "Titeuf", qui caracole en tête des ventes de BD. Achat compulsif de mères de famille en cette période de rentrée scolaire ? Certain magazine de BD vante "l'humour régressif" de Zep. La régression occupe décidément beaucoup de place dans une culture en principe tournée vers le progrès...

     

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    + Le site "L'histoire par l'image" (émanant du ministère de la Culture) propose des milliers d'images - tableaux, dessins, caricatures, etc. - commentés et classés par rubriques. Cela peut-il remédier à l'enseignement du "roman national" à l'école (voire à l'université) qui, dans la France laïcisée, a remplacé l'enseignement religieux traditionnel ?

    La conversion forcée des Bretons à la culture républicaine laïque au XIXe siècle évoque le combat actuel menés par certains partis politiques contre les coutumes, présentées le plus souvent comme archaïques, de la communauté musulmane vivant dans les banlieues des grandes villes. Commentant un tableau (de Richard Hall) représentant une écoles de petites filles dans le Finistère, idéalisée par le traitement pictural, P. Daum fait valoir les avantages de la conversion aux valeurs de la République, en dépit de quelques inconvénients qu'il mentionne (brimades).

    "En dépit de ses insuffisances, le régime républicain a contribué malgré tout à l’homogénéisation des enseignements entre les sexes.", commente "L'histoire par l'image". la réalité est que l'homogénéisation des enseignements entre les sexes est avant tout une conséquence du capitalisme. Ici le "régime républicain" sert de vernis aux bouleversements sociaux dont l'économie capitaliste est la principale cause.

    D'ailleurs, au-delà du choc des cultures paysanne et industrielle, le commentateur oublie de mentionner l'aspect le plus dramatique de la colonisation de la Bretagne ; non pas l'abandon forcé de ses coutumes et moeurs ancestrales, mais l'esclavage des nombreuses femmes bretonnes montées à Paris dans l'espoir d'y trouver un travail, réduites ainsi à servir comme domestiques, dans le meilleur des cas, ou encore à se prostituer.

    Le débat sur la laïcisation de la communauté musulmane aujourd'hui dissimule aussi la violence du "processus d'intégration".

  • Le Chant du Cygne (3)

    Petit feuilleton historique estival

    Résurrection de Grünewald

    A travers son Journal, le peintre belge Henry de Groux (1866-1930) est un témoin de premier plan, quoique méconnu, de l'art de son temps.

    Praticien exigeant, admirateur d'Eugène Delacroix comme Baudelaire, de Groux se montre le plus souvent sévère avec ses contemporains. Son engagement total au service de l'art et son amitié avec le pamphlétaire Léon Bloy le tiendront à l'écart des circuits officiels de l'art ; l'artiste belge, à demi-marginal, parviendra non sans difficultés à vivre de sa peinture.

    Extrait de son Journal (Eds Kimé) :

    27 Septembre (1902) : Grünewald. N'est-ce pas un des phénomènes les plus singuliers d'éclipse devant la  webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,henry de groux,mathias grünewald,aschenbourg,isenheim,huysmans,holbein,dürer,lucas cranach,journal,léon bloy,kimépostérité et l'ascendant de gloires ambiantes, que l'histoire de ce Mathias Grünewald disparaissant de la vie artistique de son pays pendant environ deux siècles pour augmenter de l'appoint, d'ailleurs si hétéroclite, de son oeuvre, la gloire, si grande qu'elle fut déjà, de contemporains tels que Holbein, Lucas Cranach et Dürer ?

    N'est-ce pas un prodige tout à fait déconcertant qu'un génie aussi fort, aussi original et aussi voyant qu'était celui de Grünewald ait pu voir la presque totalité de son oeuvre changer graduellement et, tout à coup, formellement et totalement d'attribution pendant l'immense période de plusieurs générations et au point d'avoir failli en perdre, pour jamais peut-être, la paternité alors qu'elles n'avaient avec celles de ces devanciers que les quelques signes indéniables de l'origine teutonne commune bien que plus affirmés en elles, qu'en toutes autres.

    A jamais ? Non pourtant : l'originalité si criante, la différence essentielle de ces oeuvres avec celles de Dürer et d'Holbein par exemple, tôt ou tard, devait produire la protestation et la révélation définitive d'un Joris-Karl Huysmans, d'un Emile Verhaeren et restituer à ce séquestré jusqu'à son nom véritable si digne d'être illustre à côté des plus illustres.

    Mathias d'Aschaffenburg ou Mathias von Aschenburg devait, d'avatar en avatar nominaux, en revenir finalement à son nom primitif, désormais invariable de Mathias Grünewald, aujourd'hui si justement glorifié.

    [A peine une trentaine de dessins de Mathias Grünewald (1480-1528) ont été conservés, la plupart d'entre eux étant des études préparatoires. Ci-contre, une tête-qui-rit.

    Grünewald est passé à la postérité grâce au fameux retable d'Isenheim.

    - Ci-dessous : Trois soldats par le jeune A. Dürer (1489), et un faune dessiné par L. Cranach.]

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