+ "Les gens bien portants sont des malades qui s'ignorent." : extraite de "Knock ou le Triomphe de la Médecine" par Jules Romains (1923), cette tirade est exemplaire d'un certain scepticisme français, peu à peu balayé par la foi dans le progrès, voire le miracle technologique.
La satire mordante de Jules Romains de la nouvelle médecine lucrative reste d'actualité un siècle plus tard ; depuis une cinquantaine d'années, la recherche médicale n'a guère fait de progrès que dans le domaine du dopage sportif.
Valéry Giscard-d'Estaing vu par Cabu.
+ "BAL TRAGIQUE A L'EHPAD DE CHAMALIERES - 1 MORT" : l'hommage vibrant de la presse nationale à feu Valéry Giscard-d'Estaing indique que les journaux n'a pas beaucoup changé depuis "Hara-Kiri"... sauf "Charlie-Hebdo" qui est devenu la mascotte de la République policière française.
On se souvient que l'ex-président de la République fut surnommé "le colin froid" par le pamphlétaire Jean-Edern Hallier, soulignant ainsi le profil de technocrate de VGE, qui s'efforçait comiquement de "réchauffer" son image.
Case extraite d'une des trois adaptations récentes de "1984" en BD (par Fido Nesti).
+ La chaîne de télé "Arte" diffuse un documentaire qui compare les oeuvres de George Orwell ("1984") et Aldous Huxley ("Le Meilleur des Mondes") où les deux essayistes britanniques dépeignent un monde en proie à la soif de pouvoir sous des angles différents. Aldous Huxley insiste plus sur le rôle de la médecine au service du totalitarisme ; il faisait lui-même partie d'une famille de médecins et de biologistes darwinistes et les manipulations génétiques l'inquiétaient.
L'aspect médical est aussi présent dans "1984", mais le roman d'Orwell a une portée plus générale.
Le documentaire conclut en désignant la Chine contemporaine comme un régime politique similaire à "Big Brother". Mais le roman d'Orwell décrit un monde globalisé, divisé en trois blocs continentaux régis par des principes totalitaires semblables. D'ailleurs il ne fait pas de doute que le totalitarisme est, pour Orwell comme pour Huxley, le produit de la culture occidentale.