La Semaine de Suzette Zombi. Lundi : Quel droit plus ubuesque que le droit international de la guerre ?
caricature - Page 172
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Caricature Emmanuel Macron
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Caricature Laurent Wauquiez
par l'Enigmatique LB (à lire aussi dans "Siné-Mensuel")
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Caricature Jean-Pierre Pernaut
La Semaine de Zombi. Dimanche : Rien de tel qu'un Pernaut pour oublier ses maux !
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Caricature Mark Zuckerberg
La Semaine de Zombi. Samedi : Le truc du costard-cravate pour se donner l'air sérieux, je me demande jusqu'à quand il va fonctionner ?
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Revue de presse BD (272)
Strip vertical signé F'murrr.
+ Nous avons appris cette semaine la disparition de Richard Peyzaret, alias F'murrr, âgé de 72 ans. La série "Le Génie des Alpages", chef-d'oeuvre d'humour loufoque mettant en scène un berger et son troupeau, avait fait la célébrité de ce bédéaste.
"Fabriquer un nom complètement débile, ressemblant à une onomatopée et l'imposer au public, ça me plaisait."
Craignant que son humour ne déroute les lecteurs de "Pilote" où le "Génie" débuta sa carrière, Goscinny avait tendance à censurer F'murr, qui put s'épanouir après le départ de celui-ci.
F'murr était sans doute l'un des auteurs qui avait le plus de recul sur son métier, dont il avait pressenti le déclin (occulté par le succès commercial) ; en mars 1978, il déclarait au fanzine "Schtroumpf" (n°17*) : - Les dessinateurs de bandes dessinées sont dans une position très équivoque : d'un côté nous sommes considérés comme des artistes, de l'autre comme des employés et finalement, nous n'avons que les désavantages des uns et des autres (...).
- Attention, ajoutait F'murr, de ne pas faire de la BD un produit de consommation.
Dans cette vieille interview par Jean Léturgie, F'murr fait exactement le contraire des intellectuels payés pour déblatérer sur la BD puisqu'il évoque dans un style direct un sujet qu'il connaît.
(*: nous tenons à la disposition de qui en fera la demande à zebralefanzine@gmail.com l'entretien du perspicace F'murr avec J. Léturgie publié dans "Schtroumpf")
+ A propos d'humour absurde, j'ai noté la référence de Mandryka à Alphonse Allais dans le n° spécial de "dBD" (mars 2017) consacré à Gotlib, où Mandryka s'efforce de préciser le sens du travail de feu son confrère. Cela permet de rebondir sur la notion d'humour absurde, qui n'est pas "monolithique".
Ainsi Alphonse Allais ne cultive pas l'absurdité ; cet auteur anarchiste s'emploie à souligner de façon comique que l'Etat moderne républicain et ses principales institutions -armée, police, université-, sont absurdes, et risibles pour cette raison. Allais est, par conséquent, un auteur sérieux dans la lignée de Rabelais ou Cervantès. Très différents sont des auteurs tels qu'Apollinaire, Ionesco, voire Beckett, qui cultivent l'absurdité comme un motif poétique, non dans un but subversif.
Avec pertinence A. Allais rapproche le consentement à l'absurdité de l'existence moderne du sentiment religieux, ce qui fait d'A. Allais un précurseur de Guy Debord et sa "société du spectacle" ; la culture moderne repose en effet de plus en plus sur des spectacles absurdes (la compétition sportive moderne est un exemple parmi d'autres) ; la science elle-même devient un spectacle absurde.
Caricature de Magali Le Dissez où elle défie le maire de sa commune.
+ F. Forcadell attire l'attention sur son blog sur un cas récent de censure d'une caricaturiste dans la presse régionale ("Le Berry républicain"). D'autres cas similaires ont été rapportés sur internet ces dernières années ; et il y a sans doute pas mal d'autocensure de la part de dessinateurs moins naïfs que Magali Le Dissez.
Il a même pu arriver qu'un parti politique achète un caricaturiste lors d'une campagne électorale locale afin de s'assurer du soutien de ses dessins.
A l'échelle nationale, les plaintes sont plus rares. E. Macron au cours de sa campagne répondit à la question d'un journaliste qui l'interrogeait sur sa perception des caricatures : - Les caricatures font partie du jeu. Cela n'empêcha pas le candidat Macron d'accuser ultérieurement un dessinateur engagé au service de François Fillon d'antisémitisme ; il est vrai que ce dessinateur était le porte-parole d'un parti politique, non un dessinateur satirique (l'accusation d'antisémitisme à tout bout de champ risque surtout de porter tort aux Juifs en définitive). En politique, tous les coups sont permis, y compris les plus bas ; dans le domaine de la satire, seuls les coups intelligents sont permis.
Le rôle actuel du "Canard enchaîné" dans la vie politique française, dont il est un rouage, illustre parfaitement dans quelles limites la satire politique est enfermée. Le "Canard" ne fait pas que mettre les politiciens sur la sellette ; il rend aussi le service d'animer une vie politique cadenassée par la Constitution, qui sans cela serait bien terne.
+ Comme c'est le cinquantième anniversaire de "Mai 68", il n'est pas inutile de mentionner deux remarques de Karl Marx, qui observa et/ou étudia de près des révolutions plus importantes.
La première remarque est que la République française est le mieux protégé de tous les régimes contre une révolution. La raison invoquée par Marx est une cause persistante, à savoir la pléthore de fonctionnaires entretenus par l'Etat, qui tacitement en répandent le culte "laïc".
La fréquente invocation des "philosophes des Lumières" (pas ou peu révolutionnaires) a tendance à faire oublier que les institutions actuelles de la France remontent au XIXe, siècle d'autoritarisme et de censure bien plus que de liberté d'expression. Les élites politiques françaises ont tiré les leçons de la Révolution de 1789, devenue "légende dorée".
- Deuxième remarque de Marx, qui est une prophétie accomplie, celle que la "gauche" trahira l'idéal socialiste et la confiance du peuple plus efficacement que la "droite" (Marx sous-entend que la droite est trop bête pour accomplir cette opération de mystification du peuple).
A propos de "Mai 68", on peut constater que la propagande de gauche a interprété ce mouvement insurrectionnel comme une victoire sur le plan de la politique et des moeurs, tandis que les acteurs du mouvement eux-mêmes (Cavanna et ses caricaturistes, par ex.) ont exprimé le sentiment d'une défaite.
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Caricature Agnès Buzyn
La Semaine de Zombi. Mercredi : Une société qui interdit la fessée aux parents prépare mal ses enfants à recevoir des coups de matraque !
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Caricature Gendarmerie nationale
dessin par WANER