par l'Enigmatique LB (à lire aussi dans SINE MENSUEL)
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Caricature glyphosate
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Le Monde magique de la bande dessinée**
"Le Monde magique de la bande dessinée" est le meilleur antidote aux discours pédants sur la bande dessinée,
par un disciple du très iconoclaste Pr Choron : Vuillemin.Celui-ci est employé par un magazine mensuel -"dBD"-, pourtant largement tributaire de l'industrie de la BD. "Le Monde magique" collectionne les gags publiés chaque mois dans ce magazine au gré de l'actualité ; on sent que Vuillemin a parfois été forcé de se torturer pour trouver une idée, un angle.
Vuillemin en profite pour rendre hommage à Crumb, avec qui il partage le goût du détail. Les critiques lapidaires de Vuillemin visent souvent juste - l'humour reste la meilleure arme contre la pédanterie académique.
Quelques-unes de ces critiques lapidaires (illustrées dans l'album) :
"Encore une série sur les tueurs en série chez des éditeurs de série."
"Alors, c'est de l'art ou c'est pas de l'art ? Le débat est ouvert tous les jours de 10h à 17h sauf le dimanche et les jours fériés."
"Quand je veux me remonter le moral, j'évite de lire Tardi, même si c'est joli."
"J'ai eu moi aussi un chat qui racontait des conneries. Je l'ai fait piquer. Geluck est beaucoup plus malin que moi, et beaucoup plus riche aussi."
"Musique et bande dessinée, au nom de la transversalité des arts pourquoi pas, mais alors sans gluten."
"Si Rahan revient, c'est sûrement que son couteau lui a indiqué la direction du porte monnaie."
"La micro-édition c'est micro-rentable mais on peut toujours s'acheter une micro-baguette avec du micro-pognon."
"Grâce à Manara, j'ai découvert que les femmes pouvaient faire autre chose que laver mes slips et préparer mes repas. Merci Milo !"
"Corto Maltese est un poseur qui mériterait une bonne branlée. En tout cas, c'est mon avis."
Le Monde magique de la bande dessinée, par Vuillemin, éd. Hugo Desinge, 2016.
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Caricature Marion Maréchal
par l'Enigmatique LB (à lire aussi dans SINE MENSUEL)
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Caricature Chris Froome
La Semaine de Suzette Zombi. Lundi : "La vie est une partie de poker-menteur." (proverbe capitaliste)
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Fait divers estival
par M.-F. Ochsenbein, auteure de ("Parlez-moi de vos petits tracas")
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Résistance
Jusqu’à présent, le seul Lacombe un peu connu à Lyon était une ancienne vedette du ballon rond. Le Lacombe dont il est question ici exerce un art qui nécessite des crayons plutôt que des crampons : en effet il est dessinateur de presse, un petit métier d’antan perpétué courageusement par quelques artisans.
Xavier Lacombe, descendant direct de Reiser, publie une sélection de dessins réalisés au cours des 10 dernières années. Eh oui, il a déjà une jolie petite carrière derrière lui ("Marianne", "Siné Mensuel", "L’Echo des Savanes"…).
Je vous souhaite de rencontrer le bonhomme car il est à l’image de ses dessins : inspiré, pertinent et souvent drôle. Et puis, signe des grands dessinateurs, il n’a pas la grosse tête.
Résistance, par Xavier Lacombe, éd. Iconovox, 2018.
Site internet de l'auteur.
L'Enigmatique LB
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Dans la presse populaire (3)
- Ce dessin accompagné d'un poème de Wilhelm Schulz (1865-1952) est paru en 1902 dans un supplément de l'hebdomadaire allemand "Simplicissimus" dont le titre "PAIX A LA FRANCE" annonce le thème pacifiste... mais néanmoins ironique.
Ces douze pages illustrées par l'équipe du "Simplicissimus" munichois sont traduites en français et mises en vente en France par "Le Rire".
L'idéal de paix franco-allemande, qui ne cessera d'agiter le XXe siècle et continue d'agiter encore le suivant, divisant l'opinion publique, est déjà un thème d'actualité dans les premières années du siècle, quelque temps après la lourde défaite de la France face au IIe Reich allemand.
La perspective d'une nouvelle guerre et d'une nouvelle défaite de la France inquiète sans doute les caricaturistes de "Simplicissimus", publication anticléricale et antimilitariste, qui cédera cependant pendant la guerre au nationalisme ambiant.
- Tel caricaturiste du supplément illustre ainsi que l'unité franco-allemande est autant un projet militaire qu'un rêve pacifiste, mettant en parallèle le très martial régime militaire de Bismarck et celui de son cousin Napoléon.
"Viens, Marianne, écoute-moi,
Et donne-moi la main, ma chère,
Ton petit coeur méchant naguère,
Bat vers le mien de bonne foi."
Le poème de Wilhelm Schulz souligne l'ironie du dessin, où la paix entre l'Allemagne et la France est représentée par le couple débonnaire formé par Michel et Marianne, penchés sur leur rejeton.