Mardi : avec 50.000 chômeurs de plus par mois prévus au premier semestre 2013, on va savoir si le Ayrault a de l'étoffe... Bonne année à tous les Jean-Marc !
bande-dessinée - Page 615
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La semaine de Zombi
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La semaine de Zombi
Dimanche : patatras, Gérard Depardieu vient encore de foutre en l'air la com' du show biz français pour paraître proche du populo. Un peu comme si le Père Noël se pointait bourré et, au lieu de déposer les cadeaux, se soulageait au milieu du salon...
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Vie des Cavernes (12)
Un épisode "spécial Armageddon" de la Vie des Cavernes", concocté par David Roche :
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Sommaire Zébra n°5
Le n° d'hiver de Zébra vient de paraître. Vous pouvez le consulter gratuitement en ligne à partir de cette page.
- Afin de couvrir les frais d'impression, nous mettons en vente une partie de notre tirage limité. Vous pouvez vous procurer un ex. du n°5 en envoyant un chèque de 7 euros (comprenant 2 euros de frais de port) ; ou bien vous abonner à l'année (quatre n°, dont le dernier paru) pour 24 euros - chèque à l'ordre de A. Dekeyser - à l'asso. Zébra, 4 rue Arthur Brière, 75017 Paris.
AU SOMMAIRE (76 p./ill. de couv : Michel Tamer) :
Année Zéro, par Anne B. (p.5)/Les Aventures de Dessiner, par J. Xavier (p.12)/Le Cavalier mystérieux de l'Apocalypse, par François Le Roux (p. 19)/Les Strips de Lola, par Aurélie Dekeyser (p.27)/Les Jeux de Noël, par Yoyo (p. 33)/La Vie des Cavernes, par David Roche (p.37,69)/Ma Déclaration, par Mari Ann (p.43)/Christmas Snowflakes - Les Flocons de Noyel, par Ren (p.46)/Un Chat Noir dans la BD, par Zombi (p. 48)/La Rencontre, par Michel Tamer (p.52)/Show Biz End, par Naumasq (p.54)/Art Déconne, par Florence Méline (p.62)/Humbug, par W.Schinski (p.65)/Intertextualité, par Antistyle (p.66) et les illustrations de Dana Séréda (p.16), Louise Asherson (p.18,32) et Florent Tardieu (p.75).
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Revue de presse BD (32)
(Spécial Zoo n°44)+ Les locutions pour qualifier le magazine gratuit "Zoo" vont de "franchement putassier" à "cool et instructif", selon qu'on est plutôt adepte de la décroissance (ce mensuel est truffé de pubs), ou au contraire libéral-à-l'aise-dans-ses-baskets (ce mensuel est truffé de pubs).
Mon opinion est que "Zoo" (100.000 ex. diffusés) rend un service limité. Principalement, il donne un aperçu de l'abondante production d'albums, et permet de se repérer dans ce maelström, sans complètement passer sous silence les publications indépendantes, privées des moyens de publicité extraordinaires de l'industrie de la BD.
Donc "Zoo" me fait penser à une usine d'armement dirigée par un syndicaliste qui se dirait que, tout de même, sous les bombes, il y a toujours une majorité de prolétaires, et détournerait une partie de l'acier pour construire des abris pour ceux qui se prennent les frappes chirurgicales au coin de la gueule. D'ailleurs, à ce propos, comme pour les quotidiens ou les magazines que je lis, j'aime savoir quel type d'industriel se cache derrière (armement ? banque ? fonds de pension ?), j'aimerais aussi savoir qui est derrière "Zoo" exactement ?
En attendant d'être renseigné sur ce point de "traçabilité" culturelle, je fais le choix d'être "malin comme un journaliste de "Zoo", c'est-à-dire de ne pas boycotter complètement cette publication, mais de citer seulement les pages qui présentent un intérêt. Dans le dernier n° paru (44) : une interview de Riff Reb's à propos de son adaptation du "Loup des Mers" de Jack London (p.46) ; T. Lemaire évoque l'expo. Franquin au Centre Wallonie-Bruxelles, s'étonnant bizarrement de l'insatisfaction de Franquin vis-à-vis de sa production (bizarrement, car même un publicitaire satisfait de son travail est sans doute un mauvais publicitaire) (p.64) ; D. Pasamonik évoque la figure franco-new yorkaise de Françoise Mouly, éditrice au "New Yorker" (p.66) ; un article d'Yves Frémion fait le point sur les "géoglyphes" (p.69) ; une chronique sur "The Jim Henson's Desert Tale" qui a gagné trois "Eisner awards", équivalent des Fauves décernés à Angoulême, toute proportion gardée (on s'intéresse autant aux US à la BD qu'Alain Finkielkraut) - ce malgré un dessin vraiment naze, mais un scénario de Jim Henson, crétateur du Muppet Show et des Fraggle Rock (p.84) ; une interview de Neil Gaiman sur l'héroïc fantasy yankee, la BD britannique ou franco-belge (p.88).
- Pour ne pas paraître excessivement paradoxal, j'ajoute qu'il y a rarement autant de choses à picorer dans "Zoo". A tout prendre, d'ailleurs, le site d'info. franco-belge "Actuabd", dont la ligne est proche, vaut mieux que "Zoo".
+ Oh, merde, il y a quand même un truc qui me chiffonne vraiment dans le dernier n° : tandis que l'administration publique oppose systématiquement son art numérique hyper-puritain ou d'obsédé refoulé au dessin de modèle vivant, sous prétexte de protection de l'enfance (cette blague !), "Zoo" qui réussit l'exploit de franchir les frontières hyper-puritaines de l'administration publique (bibliothèques municipales) vend des pages de pub à des fabriquants de boissons alcoolisées merdiques, c'est-à-dire de basse qualité et destinées à foudroyer en quelques minutes les gosses qui, généralement, ne savent pas boire tranquillement, mais ont tendance à se jetter sur la bouteille comme le puceau sur sa première conquête.
(par Zombi)
+ Le dessin de la semaine est de Pirikk, extrait du savoureux webzine "Mister Hyde" :
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L'Hydrie*****
L'hydrie est un grand vase grec orné de figures mythologiques. En principe destinée à recevoir de l'eau, une hydrie sert de dénouement à l'intrigue de la BD muette de Nicolas Presl, située dans la Grèce antique.
Cet ancien tailleur de pierre reconnaît sa dette vis-à-vis de Picasso, dont les amateurs savent qu'il s'est lui-même inspiré de l'art grec pour la déformation de ses figures (qui permettent d'exhiber plus sur une surface plane, vase ou tableau, que l'angle de vue ne permet de voir).
Mon intérêt pour la mythologie et les peintures de vases, le sens exceptionnel de la forme des artistes qui les incisaient, peut faire soupçonner une critique partiale. Mais le propos de "L'Hydrie" de Nicolas Presl n'est pas vraiment homérique ou tragique ; il serait plutôt romain, presque "existentialiste" : l'amour, la guerre, le coït, l'avortement, la religion, la famille, la trahison, la gloire, sont mis en scène dans cette BD - toutes les passions en quoi l'homme reflète la nature et ses rythmes apparemment immuables, d'où viennent plaisir et douleur. A la limite, on pourrait presque traduire la BD de Presl comme un pamphlet contre la culture, c'est-à-dire contre le discours par lequel l'homme parvient à se convaincre qu'il a, au cours des millénaires, évolué "en bien".
Ou encore c'est un éloge de la nature, en comparaison de laquelle l'homme paraît un bien pâle imitateur, encore plus grotesque quand il aime s'attribuer le premier rôle dans la conduite du monde, le coït, la religion, la guerre, l'art, etc.
(Ed. Atrabile, 2011, 230 p.)
- Aparté : sur la manière des éds. Atrabile de publier ce genre de bouquin, je m'interroge : pourquoi 230 p. N&B à 22 euros, quand "L'Hydrie" aurait pu être ramenée à trois fois moins de pages, et son prix divisé par deux ? ça donne l'impression d'une BD produite pour les bibliothèques municipales...
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Humbug
- Retrouvez les gags ("humbug") de Wschinski traduits de l'allemand dans le dernier Zébra.