Caricature par ZOMBI
parisien
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3e Guerre mondiale
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Revue de presse BD (298)
Caricature de Souch (Réunion)
+ Le mouvement des Gilets jaunes a le don de souligner que la presse française est entièrement soumise à la règle du jeu politicien. Elle l'est en temps ordinaire, mais son rôle de dispersion de la foule, analogue au rôle dévolu aux forces de l'ordre, apparaît plus nettement en cette période de crise. Pas de grenades, mais des mots, des insultes pour disperser les plus impressionnables : "antisémite", "homophobe", "complotiste", "rouge-brun", tout l'arsenal y passe.
Cette fonction assignée à la presse explique le désintérêt des Français à son égard, grandissant au cours des dernières décennies, et l'engouement pour les blogs et les "réseaux sociaux" qui jouent désormais le rôle d'agitateurs d'idées. Le polémiste réactionnaire Rivarol voyait à la fin du XVIIIe siècle dans la multiplication des "cafés" où l'on débattait librement un danger pour la monarchie française. Le même danger est pointé aujourd'hui dans les "réseaux sociaux" par les actionnaires du régime.
Si la loi du marché s'appliquait, les étalages des kiosques à journaux seraient vides. "Le Parisien", journal parmi les plus conformistes qui soient, vient justement d'être renfloué à hauteur de 80 millions d'euros par son propriétaire LVMH.
L'étiolement de la satire et de la caricature n'est donc pas le fruit du hasard. Non seulement la satire n'est pas adaptée à cette fonction de propagande, mais les directeurs des grands journaux se préoccupent peu d'avoir des lecteurs.
Disons-le autrement : l'absence de réclames ne fait pas forcément un bon journal, mais un bon journal se passe de réclames, suivant la recette de "Charlie-Hebdo" à ses débuts.
+ A 86 ans, Tomi Ungerer prouve qu'il est toujours un aussi "bon client" en interview. Du long entretien qu'il a accordé à "Libération" (20 déc.) ressort l'attachement du dessinateur satirique à l'Irlande, son pays d'adoption : "Je me sens à l'étranger en France. Je l'ai quittée en 1956. Si je la critique beaucoup, je la préfère aux Etats-Unis. Je suis en Irlande depuis quarante-sept ans. C'est un pays sans arrogance, sans différence entre classes sociales. Vous pouvez parler avec un chirurgien ou un universitaire comme avec un paysan."
Celui qui se dit tyrannisé par l'esprit créatif qui l'anime a publié au printemps dernier un petit traité philosophique à l'usage des enfants ("Ni oui ni non") ; parfaitement trilingue, il écrit toujours en anglais ses livres pour enfants.
Il commente la réédition du recueil de dessins satiriques "The Party" (éds Les Cahiers dessinés) : "Ma deuxième femme aux Etats-Unis était une vraie snob littéraire. Deux à trois fois par semaine, on avait des party où j'ai rencontré tout le monde (...). Elles m'ont écoeuré et ce livre est inspiré des revues sur cette société (...). Mais il était trop féroce, je n'ai pas trouvé d'éditeur (...).
- En combien de temps avez-vous réalisé "The Party" ?
En une semaine, d'une seule traite. J'ai d'abord dessiné puis ajouté les textes. Je fais mes livres à toute vitesse pour m'en débarrasser. Après, je ne veux plus les voir.
Pourquoi ?
J'ai un complexe d'infériorité vis-à-vis de mon travail.
T. Ungerer annonce en outre avoir renoncé au genre satirique et préparer un ouvrage sur l'Apocalypse : "Je suis allé aussi loin que possible dans la satire. (...) Il y a aussi le fait que nous sommes dans un monde irréparable, dans l'Apocalypse, sujet de mon prochain livre."
Le prolongement de la satire par l'Apocalypse est assez logique, sachant que Tomi Ungerer cultive le désespoir : "Je vous assure qu'on pourrait remplacer toutes les muses par le désespoir."
(A noter l'expo-vente de dessins jusqu'au 12 janvier à la Galerie Martel-Paris 10e)
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Caricature le Parisien
La Semaine de Zombi. Dimanche : Le provincial "monté à Paris" que je suis observe avec curiosité les moeurs du Parisien de souche, titi parisien ou bourgeois pleins aux as.
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Le Strip de Lola
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Amour cellulaire
La Semaine de Zombi. Mercredi : Il est inexact de dire que plus de la moitié des Parisiens sont célibataires, car ils ont un téléphone cellulaire.
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Street-art
Stickers bicyclette et peau de banane (Nord-Est parisien) :
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Street-art
Deux pochoirs sur des poteaux-pots-de-fleur (Nord-Est parisien) :
Et un pochoir "anti-big-brother"