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propagande - Page 3

  • Etapes 213***

    Puisque le graphisme est surtout une question de présentation, on peut faire cette comparaison avec le webzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,graphisme,étapes graphiques,critique,kritik,graphisme,bobo,jo ratcliffe,,shoreditch,the estate office,orwellien,stéphanie posavec,adolf hitler,police,caractère,propagande,publicitémaquillage féminin et avancer que le graphisme le plus efficace sera le plus discret.

    Cependant, c’est le développement extraordinaire du commerce et de la publicité au cours des dernières décennies qui explique que le graphisme a pris une telle ampleur (malgré la désaffection grandissante du public pour la presse). Grâce ou à cause de la publicité, le graphiste a été élevé au rang d’artiste. Et la discrétion ne s’est pas imposée partout.

    Appréciée des professionnels, bien que luxueuse, la revue «Etapes graphiques» se situe plutôt dans le camp des puritains que des polices bling-bling et des coups de massicots déjantés ; elle réussit le tour de force de parler du graphisme sans trop ennuyer avec des problèmes de nomenclatures et de chartes.

    J’étais plutôt amusé d’apprendre dans un précédent numéro le goût d’Adolf Hitler pour le graphisme, et même qu’il avait une police de caractère préférée… ce qui est assez logique de la part d’un propagandiste, ou du stade totalitaire où politique et art se recoupent entièrement, donnant à ce dernier le caractère le plus légal.

    La dernière livraison d’« Etapes », volumineuse, est un numéro spécial sur Londres. Même si le point de vue « d’Etapes » n’est pas exactement « orwellien », on nous relate comment une agence immobilière « The Estate Office » a imaginé de draguer les bobos londoniens (dont un certain nombre de professionnels du graphisme), à l’aide d’une campagne de publicité dessinée (Jo Ratcliffe), afin de peupler le village branché de Shoreditch pour en faire un ghetto chic et prospère. Dans la même revue, Stéphanie Posavec évoque « la névrose des graphistes en mal de spontanéité » : il faut souhaiter que la clientèle du village de Shoreditch ait été prévenue.

    Plus sérieusement la question se pose pour des illustrateurs ou des artistes, souvent dans la dèche, de l’engagement au service de causes publicitaires parfois obscures, en même temps que celle de la suprématie de l’argent sur les autres arts abstraits.

    Un autre article est consacré au quartier de « l’East-End » londonien, où misère et crime sévissaient il y a un siècle et demi –c’était d’ailleurs le périmètre d’action de Jack l’Eventreur ; la réhabilitation de ce quartier en a apparemment chassé les derniers fantômes...

    Bref, un bon numéro dans l’ensemble, où le blanc tournant ne l’emporte pas trop sur le jaune d’oeuf.

    Etapes, mai-juin 2013

  • Revue de presse BD (21)

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    + La BD est un moyen de propagande idéologique privilégié en direction des enfants, comme nous le rappelle cet article sur "Pif", magazine instrumentalisé par la Russie soviétique pour faire pièce à des journaux pro-US (d'abord "Le Petit Patriote", puis "Vaillant", puis "Pif").

    La BD trouve depuis longtemps dans cette activité de propagande la principale source de financement. Hergé est souvent la seule cible des critiques, bien qu'il fut à la fois anti-américain et antisoviétique (pendant que Hergé dénonçait les camps de concentration russes, "Pif" les cachait), et bien que la guerre froide à laquelle ce matériel de propagande servait, fut une guerre dont l'enjeu était d'abord colonial.

    + "Selon l'Association des critiques de bande-dessinée, il y aurait environ 2000 auteurs, et près de 1500 tenteraient vraiment de vivre de leurs crayons et autres pinceaux. Le plus souvent ils s'en sortent "difficilement" et sont obligés d'avoir une autre activité, même si quelques centaines ont aussi de confortables revenus." "France-Cul" a recueilli les témoignages de jeunes auteurs de BD parisiens sur les difficultés du métier.

    + L'auteur-éditeur franco-américain Mark Siegel publie en feuilleton sur le web (7 planches/semaine au long de l'année 2012) une BD, "Sailor Twain", inspirée par le style mi-épique, mi-journalistique, du célèbre littérateur yankee Mark Twain. C'est un feuilleton didactique, puisque Siegel y explique pourquoi les Américains aiment tant sucer de la glace (pas que).

    + Les Belges de "Grand-Papier", qui diffusent de la BD gratuite sur leur site, organisent une édition des 24 heures de la BD les 13-14 octobre. Les inscriptions sont closes, et les boulimiques de BD devront trouver une autre crèmerie. Mais "Grand-Papier" a aussi créé une collection qui permet de lire une sélection des BD fabriquées dans ce cadre.

    + J'entame aujourd'hui une nouvelle rubrique, le dessin de la semaine :

    Halloween chez le corbeau et le renard, par Antoine.

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