La Semaine de Suzette Zombi. Lundi : "L'écologie, quel gaspillage !" Le caricaturiste marxiste.
fanzine - Page 156
-
Bécassine écologiste
-
Petites annonces (8)
par M.-F. Ochsenbein, auteure de ("Parlez-moi de vos petits tracas")
-
Caricature Manon Aubry
La Semaine de Zombi. Vendredi : Quand la lutte des classes s'essouffle, la guerre des sexes prend le relais.
-
Caricature Christophe Barbier
Caricature par LAOUBER
-
Revue de presse BD (315)
Capucins cherchant le chemin du bordel (détail).
+ Le musée de Flandre à Cassel (près de Hazebrouck), expose des scènes de fêtes paysannes par des suiveurs de Pieter Brueghel (jusqu'au 14 juillet) ; le succès de ces scènes de genre stimula leur production après la mort de P. Brueghel l'Ancien.
On est tenté de faire le rapprochement entre l'art de Brueghel et la bande dessinée, non seulement pour des raisons géographiques, mais aussi à cause du caractère narratif et archaïsant de cette peinture. En effet Brueghel propose de telles images satiriques à une époque où les maîtres italiens du dessin rayonnent au-delà de l'Italie, dont l'influence est remarquable sur A. Dürer ou H. Baldung.
Ces scènes sont parfois jugées "grivoises" par le spectateur contemporain, dans le contexte actuel d'une sexualité puritaine ou aseptisée ; mais au début du XVIIe siècle, outre l'habileté du peintre, elles étaient appréciées surtout pour leur côté satirique. La persistance de la culture paysanne derrière le vernis des valeurs chrétiennes est soulignée de façon comique.
Il est plus difficile de dire si les auteurs penchent comme la peinture apocalyptique de Jérôme Bosch du côté de la foi chrétienne, ou s'ils se contentent de pointer l'hypocrisie sociale ambiante, d'autant qu'il ne s'agit pas ici d'une inspiration originale.
On pourrait imaginer une bande dessinée qui souligne le décalage entre la morale officielle des "droits de l'Homme" et la réalité plus proche du darwinisme social.
- A écouter sur le site "Art District", une interview de la commissaire de l'expo. par Julie Chaizemartin.
Esquisse pour Buscavidas par Breccia.
+ En cherchant des informations sur Albert Breccia et Carlos Trillo, dont la série "Buscavidas" vient d'être publiée en album par Rackham (critique dans "Zébra"), j'ai découvert, outre le site soigné consacré à A. Breccia, un site dédié à la BD argentine "Todo Historietas" qui est une mine d'informations.
Dessin d'humour signé Cambon.
+ Pour en finir avec Notre-Dame (ou presque), il faut dire que l'architecture est un art "séquentiel". L'opéra Garnier, de style Napoléon III, récemment rénové à grand frais, faillit être rasé quelques années plus tard pour faire place à la basilique du Sacré-Coeur.
Surnommée "l'étron" par certain poète, une candidate malheureuse à la mairie de Paris proposa de raser la Tour Montparnasse en cas de victoire ; les monuments récents ne sont pourtant pas légion dans Paris.
Lorsque Victor Hugo remit Notre-Dame de Paris au goût du jour, elle était presque devenue une ruine et loin d'être l'aspirateur à touristes qu'elle est devenue après. Dan Brown a relancé la mode avec son "Da Vinci Code" ; comme quoi les mauvais romanciers font une fixette sur Notre-Dame.
-
Gargouillis
La Semaine de Zombi. Mercredi : Sur une idée empruntée à Cabu, pour qui le diable était représenté par les promoteurs immobiliers.
-
Buscavidas***
Alberto Breccia (1919-1993) peint la société de façon réaliste comme une chose monstrueuse, un "gros animal".
Breccia produisit ces courts récits en BD pour la revue satirique argentine "Super Humor" (années 80, sous la dictature de Pinochet), à partir de scénarios de Carlos Trillo.
Ces récits sont rassemblés ici pour le public français dans un album édité par Rackham conformément au souhait de Breccia, qui considérait cette série comme son oeuvre majeure.
Buscavidas, qui sert de trait d'union entre les récits, est un personnage gélatineux, une sorte de vampire collectionnant aux comptoirs des cafés et dans tous les lieux où la bête reprend son souffle les histoires les plus noires, exemplaires de la noirceur de l'âme humaine.
On se situe à peu près entre le caricaturiste Georges Grosz pour le trait et les "Idées noires" de Franquin ; à ne pas confondre avec le voyeurisme racoleur des programmes télévisés qui retracent l'itinéraire de tel ou tel "tueur en série" et entretiennent un climat d'angoisse.
Breccia a laissé des esquisses de sa série "Buscavidas", que l'éditeur Rakham a reproduites en fin d'ouvrage.
Buscavidas, par Breccia & Trillo (traduit de l'espagnol), éd. Rackham 2019.