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bertrand demagny

  • Sommaire Zébra 8

    Le voici, tout frais sorti de l'usine, le nouveau fanzine Zébra n°8 (couverture de Nabaloum Boureima) :

     

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    Au sommaire de Zébra 8 (56 p.) :

    "Sardou m'a tuer", par Naumasq

    8 pages de gags signés W.Schinski, Frank K. May, Pirikk, Zombi et Naumasq

    "The Pylgreff Project", par Monsieur Pyl & Philgreff

    7 pages de strips de Lola et de Zinocircus

    5 pages d'actus BD, blogs-BD, street-art, etc.

    "Cour commune" par Nabaloum Boureima

    Quelques "têtes littéraires" par Antistyle

    3 poèmes de Bertrand Demagny illustrés par A. Dekeyser

    1 conte drôlatique de Saki illustré par Zombi

    3 chroniques sur Gustave Doré, Félix Vallotton, Artaud & Van Gogh

    3 critiques BD et illustration (L'Arabe du Futur/Riad Sattouf, les Coquins/Marion Fayolle, Hors d'Oeuvre/Ben Dessy)

    + 1 page de jeux BD

    (bientôt disponible à la vente - tirage limité)

     

  • Le Miroir aux Alouettes


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     Princesse comme le jeu

    Reine des casinos à roulette

    Pansement - plaie aux blessures ouvertes

    Régime ducal ou princier des anciens jours heureux

    Voilà comment ils m'ont appelée

    Et aujourd'hui je n'ai plus le cœur qui bat la campagne

    Aussi refroidie

    Que la cendre des cigarettes de mon amoureux

    Joueur qu'il était

    Batteur de cartes

    Tricheur sous table

    Devineur de dés contre - courant au hasard

    Les jours ouvrables

     

    C'est moi qui ai tout perdu

    Ma seule fortune était bâtie

    Sur le mauvais terrain

    Sentimental

    Terrain du cœur

    Qu'il ne faut jamais jouer au jeu

    Où l'on sait qu'on ne gagnera pas

    Ô la mise infinie

    Sur laquelle il n'aurait pas dû compter

    Qu'on joue avec les objets

    Usables maniables consommables

    Des murs des briques yatch goélette ou manoir

    Mais ne jouez pas avec les châteaux qu'on fait en Espagne

    Ne jetez pas sur le tapis

    L'appât vivant d'une existence

     

    Poème de Bertrand Demagny, illustration d'Aurélie Dekeyser

  • Poésie

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    Dans les monts l'été de ma main tendit la fleur

    Que tu  semblais aimer laissant monter sa chaleur

    Dessous sa tige noire

    Les bois accouplés au ciel renferment un œil

    Fixe il fait songer à un vaste et beau cercueil

    Où l'ombre aime boire

     

    Te souviens – tu quand l'odeur montait des forêts?

    Il pleuvait et nous regardions tout effarés

    Quelque terre étrangère

    C'étaient des pays inconnus de grands oiseaux

    S'unissaient au vent merveilleux sur les coteaux

    Ivresse passagère

     

    Aujourd'hui le bel édifice s'est éteint

    Ici le soleil se divise et perd son teint

    De celui – ci ne reste

    Qu'un abîme confus et profond à nos yeux

    Nous l'avons vu finir ravagé comme un gueux

    Par la mort par la peste

     

    Penché contre un balcon feuillu un dieu ancien

    Respire le soir qui tombe mais ne voit rien

    Puis on rit de sa peine

    Cette tristesse s'efface sans aucun bruit

    Alors qu'il s'est tourné où la lumière luit

    Là – bas derrière un chêne

     

    Ses ailes rigides l'amènent jusqu'en bas

    Entre les feuilles stable et grave il marche au pas

    Car la vive étincelle

    Qui était la sienne n'est plus la trahison

    L'a installé dans une rumeur d'horizon

    Où la grâce chancelle.

     

    Poème de Bertrand Demagny, illustration d'Aurélie Dekeyser

  • Sonnet falsifié

     

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     Les poètes dont on fait des tuberculeux

    Abordent facilement en fonction du souffle

    Du vent des îles neuves où le ciel est bleu

    Comme leurs poumons de l'air vicié qu'ils insufflent

     

    A leur cigarette sous les ronds nébuleux

    Qu'ils rejettent de leur bouche récidiviste

    Les poètes habitent des pays heureux

    Lorsque le monde autour d'eux devient réaliste

     

    Ils projettent sur la puanteur des cités

    Le reflet de leurs odeurs pleins de purulence

    Ils se purifient dans le rêve du silence

     

    En l'interrompant par des mots inusités

    Ils secouent le joug verbal bourgeois aseptique

    Les poètes dont le mal est le seul diptyque.

    Poème de Bertrand Demagny, illustration d'Aurélie Dekeyser

  • Rimes féminines

    SIX heures ont sonné comme un glaive à ma montrewebzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,rimes féminines,poème,bertrand demagny,illustration,aurélie dekeyser,sacré-coeur,montmartre,rime féminine,faucheuse

    C'est vrai ces deux aiguilles très fines s'alignent

    Sur mon cadran et bien droites comme Montmartre

    Car leur clocher dans mon souvenir qui se signe

     

    Pieusement Je vois bien que le temps s'entartre

    A ma montre qui blanchit à l'instar d'un cygne

    Et me dit que le soir avance encore contre

    Moi à dix-huit heures que le trépas désigne

     

    C'est vrai comme dit Brel que le temps cogne et laisse

    Un arrière-goût de faiblesse et de tendresse

    Surtout aux portes de la nuit quel regard d'ange

     

    Quand il faut coucher dans les draps de la faucheuse

    Et plonger dans le sommeil d'une vie étrange

    Et onirique ? Ah mais qu'est-ce que la mort heureuse ?!

    Poème de Bertrand Demagny

    Illustration d'Aurélie Dekeyser

  • Parlons à Paul Verlaine

    Ah ! Comme c'est triste la pluie et le beau temps !webzine,bd,gratuit,zébra,bande-dessinée,fanzine,poème,bertrand demagny,paul verlaine,aurélie dekeyser,illustration,lille,léviathan

    Il n'est pas permis d'être autant sous l'influence

    Des caprices du ciel et toujours mécontent

    De sacrifier les lieux à sa désespérance

     

    Lille fume et crie ah ! Mon poème est rance

    Mon cher Verlaine oui vois le monde qui attend

    Sa fin son apothéose depuis longtemps

    Dans le ventre hideux qu'est le Nord de la France

     

    L'amour s'est barré on dit qu'il est en carence

    Ici depuis ta mort ou avant tant et tant

    Qu'il exhale partout d'affreuses pestilences

    Sur les parfums perdus des jeunes de vingt ans

     

    Elle est bien connue hein cette immonde flagrance

    Deux siècles nous séparent palpitant

    N'est-ce pas cher poète ? La troisième avance

    A grand pas forte comme un léviathan

     

    D'en haut tu cèdes chroniquement à Saturne

    En m'allouant tes vers fraîchement infusés

    Pour me faire croire encore à la blanche cothurne

    Grecque mais mon époque est faite de fusées

     

    Dont la gueule défie aussi le triste ciel

    Qui a été le tien Lors de nos habitudes

    Ne faut-il pas s'accommoder du monde absurde

     

    Et s'offrir tous les paradis artificiels ?

    Poème de Bertrand Demagny, illustration d'Aurélie Dekeyser

  • L'intérêt des calendriers

    A la Saint-Valentin très fiers et très sublimeswebzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,poème,bertrand demagny,illustration,aurélie dekeyser,saint-valentin,calendrier

    Les coeurs amoureux de la pieuse tradition

    Vont laver la souillure intime de leurs crimes

    Dans l'offrande des bouquets de leur dévotion

     

    La dame se pâme et puis sourit sans escrime

    Au galant sentimental inutile action

    D'un imbécile royaume paré de frime

    Où le lustre ne l'emprunte qu'à l'illusion

     

    Intemporel le repère faux des amours

    S'acharne indigne et haut en coutumiers parjures

    Qui frise parfois la ridicule gageure

     

    D'offrir à heure fixe un anneau très glamour

    Visible et pertinent aux yeux de madame

    Qui sans honte à l'argent de monsieur le pion dame.

    Poème de Bertrand Demagny - Illustration d'Aurélie Dekeyser