par l'Enigmatique LB
pressé - Page 220
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Caricature Donald Trump
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Revue de presse BD (229)
Emile Ollivier en chauve-souris par Daumier. Elu du Var et chef du Tiers-Parti, il engagea "d'un coeur léger" la France en guerre contre la Prusse en 1870 en tant que chef de gouvernement nommé par Napoléon III.
+ Sur le blog d'un militant royaliste qui se passionne pour la campagne présidentielle (ce qui est loin d'être aussi paradoxal qu'il paraît à première vue), le candidat Emmmanuel Macron est comparé à la chauve-souris de la fable, qui sait jouer de sa double appartenance à l'espèce des rats et celle des oiseaux ("La Chauve-Souris et les deux Belettes", Livre II, n°5) ; moralité :
"Plusieurs se sont trouvés, qui d'écharpe changeants,
Aux dangers, ainsi qu'elle, ont souvent fait la figue.
Le sage dit, selon les gens :
Vive le Roi ! vive la Ligue !"Les fables de La Fontaine ou d'Esope sont de grandes pourvoyeuses de métaphores animalières pour les caricaturistes, qui en font un large usage depuis longtemps; un si large usage que l'on pourrait reprocher aux caricaturistes de manquer d'imagination ; à moins que ce ne soit l'exercice du pouvoir qui soit constamment soumis aux mêmes lois ?
+ Au cours de la campagne, les médias s'amusent à dévoiler des détails pittoresques de la biographie des différents candidats -telle la passion (coûteuse) d'Untel pour les courses de rallye automobile.
Quant à Jean-Luc Mélenchon, il a -brièvement- été caricaturiste à "La Tribune du Jura" (journal fondé par lui, rapidement en faillite) et "La Croix du Jura", sous le pseudonyme de Moz; ses convictions auraient été un frein à sa carrière au sein de ce journal d'obédience catholique.
L'usage de la caricature à des fins polémiques ou politiciennes est assez répandu; on ne saurait réduire la satire à cet usage. Honoré Daumier a davantage marqué les esprits, son souvenir et son oeuvre demeurent plus vivaces que Louis-Philippe et son règne. De même il y a fort à parier que l'empreinte de Cabu est plus profonde que celle de Hollande, Mitterrand, Giscard, Chirac, qu'il a résumés en les croquant. L'histoire et la politique sont deux choses concurrentes et non accordées.
+ "La caricature n'est pas un art d'avant-garde. Si elle constitue souvent un objet de modernité politique et idéologique, en termes d'esthétique, c'est un objet qui n'échappe pas à une forme de classicisme. L'enjeu du tirage pousse les patrons de presse dans la course à l'efficacité. Il faut être lu et vu par le plus grand nombre. Cela laisse peu de place aux formes audacieuses (...)" dixit Bertrand Tillier (Itw dans "L'Oeil" - supplément "Le meilleur du dessin").
On n'est pas obligé de prendre au sérieux l'avis de cet universitaire (auteur aux éds. de La Martinière de "Caricaturesque") ; fréquemment sollicité ces derniers temps, le point de vue "docte" sur l'histoire de la caricature française est très lié au préjugé politique selon lequel la caricature se serait épanouie sous le régime républicain - ce qui est probablement aussi faux que de prétendre que la littérature subversive de Molière est le produit du régime tyrannique de Louis XIV.
De surcroît, la rhétorique esthético-historique de B. Tillier est complètement bidon. On pourrait aussi bien dire de l'art de Picasso qu'il n'échappe pas à une forme de classicisme EN MÊME TEMPS qu'il est le plus représentatif de "l'avant-garde", notion au demeurant complètement obscure. Plus fausse encore l'idée que l'enjeu du tirage pousse les patrons de presse au conformisme esthétique. On en a un exemple récent avec "Hara-Kiri", dont les tirages phénoménaux ont surpris en tout premier lieu les "patrons de presse" qui avaient lancé ce titre et ne visaient pas un tel succès.
+ L'hebdomadaire belge de bande-dessinée "Spirou" va changer de rédacteur en chef. L'actuel, (Frédéric Niffle) va passer la main à une rédactrice-en-chef, Florence Mixhel ; et les chroniqueurs BD les plus démagogues en profitent pour redéployer le poncif de la misogynie des auteurs de BD. S'agissant d'une littérature de genre ou "spécialisée", comme la BD dite "franco-belge", rien d'étonnant à ce qu'elle ait été confiée plutôt à des hommes.
Le public de "Spirou" -qui se vante d'avoir 300.000 abonnés-, a beaucoup changé depuis l'âge d'or de Franquin et Delporte. D'abord il a beaucoup vieilli, comme le courrier des abonnés l'indique parfois, et l'humour de potaches quinquagénaires de certaines rubriques.
Les séries proposées visent désormais un lectorat mixte ; les jeunes filles sont-elles admises à lire "Spirou" en raison de l'émancipation supposée des femmes, ou pour compenser la perte de lecteurs de sexe masculin, plus attirés par les jeux vidéos ? Il ne faudrait pas que le féminisme devienne l'alibi du mercantilisme.
L'adoption (déjà ancienne) de la mixité à l'école a-t-elle vraiment contribué à combler le fossé entre les sexes ? Dans le domaine de la culture et de la lecture, quelques différences subsistent, mesurées ainsi par les statistiques : l'achat de livres est le fait d'une écrasante majorité de femmes (70 %) ; on peut penser que le sentimentalisme de la littérature contemporaine est la cause de ce déséquilibre ; la bande-dessinée fait exception, puisque les BD sont surtout lues par des hommes ; sans doute à cause de la spécialisation des ouvrages dédiés à la jeunesse et de la pornographie visant les hommes adultes attardés ou frustrés.
Conclusion : la culture de masse est la plus égalitaire : elle prend tout le monde pour des cons.
Case extraite d'une planche de la série "Capt'ain déprime" ("Spirou" 15 mars 2017) qui prouve que cet hebdo pour ados a bien changé depuis le temps où la Commission de surveillance des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence (loi de 1949) censurait certains dessins à caractère sexuel ou violent.
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Caricature FF 2017
par l'Enigmatique LB
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Caricature Présidentielle 2017
dessin par Waner
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Caricature François Asselineau
La Semaine de Zombi. Mardi : Avec Asselineau, on affranchit le rubicond !
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Caricature Marine Le Pen
La Semaine de Suzette Zombi. Lundi : Il y a des pervers que le "girl-power" excite...
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Expo Presse-Citron 2017
La bibliothèque Mitterrand (Paris XIIIe) expose actuellement plusieurs centaines de caricatures en lice pour le "Trophée Presse-Citron" 2017, organisé par les étudiants en communication et graphisme de l'école Estienne.
- Caricatures de pros, d'amateurs et d'étudiants sont affichées pêle-mêle. Un choix d'une dizaine de dessins photographiés est proposé ci-dessous ; en privilégiant les amateurs sur les pros, car c'est tout l'intérêt de ce prix d'encourager des caricaturistes en herbe, dans un contexte "politiquement correct" difficile pour la satire.
signé Adèle
non signé
signé Valentin
non signé
non signé
signé Jean-Cool
non signé
signé Mykolas
signé Lps
non signé