Jeudi : Le combat fait rage entre l'Américain General Electric et l'Allemand Siemens pour les beaux yeux de la petite française Alstom. Compte tenu des super-pouvoirs des protagonistes (batteries, téléphones, trains, sous-marins nucléaires), cette baston est super-décisive pour l'avenir de l'humanité, au moins pour la part de celle-ci qui se situe du côté + de la force.
fanzine - Page 528
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La semaine de Zombi
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Strip Lola
Le nouveau strip hebdo de Lola dans Zébra, par Aurélie Dekeyser.
- Cette semaine, vous pouvez lire une petite interview de l'auteur par l'équipe de Tumblr (qui héberge son blog perso).
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Eloi****
Une goélette française, la «Renommée», rentre de Nouvelle-Calédonie à son port d’attache,
transportant un canaque, baptisé dans la religion chrétienne «Eloi». Pour des motifs troubles, mais selon son gré et celui de sa tribu, cet indigène de la Nouvelle-Calédonie a embarqué pour ce voyage au très long cours. Cédant aux instances d’un ami d’enfance, qui se pique d’ethnologie, contre toute attente le capitaine du navire a accepté que le jeune Eloi se joigne à son équipage de rudes marins.
Cet invité de dernière minute est le personnage central d’un huis-clos maritime mené de main de maître par Younn Locard et Florent Grouazel (dessin). Les faits se déroulent dans la première moitié du XIXe siècle.
Les amateurs de navigation et de bande-dessinée connaissent peut-être «Les Passagers du Vent», best-seller de François Bourgeon paru dans les années 80. Si, au premier abord, «Eloi» rappelle cette série, par ses thèmes généraux, voire le dessin, les auteurs parviennent ici à donner à leur intrigue romanesque une densité psychologique qui faisait défaut aux «Passagers du Vent», BD pleine de bons sentiments anti-esclavagistes, mais peu crédible en raison de personnages et d’un scénario trop manichéens.
Beaucoup plus ambigus, les personnages de Locard et Grouazel sont, du même coup, plus humains et, surtout, moins prévisibles, ce qui bénéficie à la dramaturgie. Peu à peu, l’étau se resserre autour du «sauvage», que tous considèrent comme tel à l’exception du prêtre qui l’a baptisé. Le contexte de la navigation en mer, parmi des hommes réunis par la stricte hiérarchie régnant à bord des navires, ne laisse aucun échappatoire à l'imprudent aventurier canaque.
Et l’étau se resserre sans qu’on sache d’où le coup fatal va venir : des hommes d’équipage, les plus frustes, méfiants et brutaux vis-à-vis de l’intrus, ou bien de ceux, plus rares, qui manifestent, par amitié, par esprit religieux, ou encore par curiosité, le plus de bienveillance ? On navigue dans le brouillard et l’atmosphère est très tendue car on devine que la tempête peut éclater à tout moment. La peinture des gens de mer est aussi réussie, en particulier le portrait du capitaine du navire, sympathique mais pusillanime, qui sent dès le départ qu’il commet une erreur en acceptant qu’Eloi monte à son bord, mais ne peut s’empêcher de commettre cette erreur.
Le destin de l’Occident moderne est tellement lié à l’aventure coloniale que ce roman, s’il se présente comme un roman historique, manie un thème d’actualité crucial. Le canaque Eloi est entouré de personnages dont les intentions sont toutes équivoques, des marins hostiles, à qui les mœurs cannibales des canaques inspirent la peur, en même temps qu’elles excitent leur curiosité, jusque au prêtre adepte de la fraternisation, en passant par l’ethnologue dont on ne sait si le prétexte scientifique recouvre une véritable soif de savoir, ou bien un désir de gloire. Et on peut dire qu’Eloi lui-même se jette dans le piège tête baissée.
De même, si les anciennes préventions contre les cultures primitives des tribus ou des peuples colonisés ont été officiellement abolies pour faire place aux bonnes intentions, le rapport des nations occidentales avec les anciennes colonies demeurent un rapport de domination et de soumission réciproque. Encore et toujours, l’ambiguïté est partout, les bons sentiments se mêlent inextricablement à la défiance et à la haine, la curiosité, comme dans l’intrigue de cette BD.
Eloi, par Grouazel et Locard, Actes Sud-l’An 2, 2013, 222 p.
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Mister Hands
Si tu ne peux pas le dire avec des mots, tu peux le montrer avec tes mains (ce ne sont pas les Italiens qui diront le contraire).
En football c’est pareil, si tu ne peux pas marquer pas avec les pieds, tu peux le faire avec la main… de Dieu (là, ce n’est pas Maradona qui dira le contraire).
Enfin, si tu te sens inexistant, tu peux retrouver la sensation de vivre en bougeant une de tes mains (cette fabuleuse aptitude) et faire marcher tes doigts sur la table tels des pinces de crabe sur le sable (cette fois-ci, ce n’est pas Sartre qui dira le contraire, lire la fameuse tirade existentialiste dans La Nausée).
Bref, les mains sont un prolongement de l’âme tout comme les pieds en sont un des jambes ! Maké tou vois cé qué jé veux dile ?!? Naumasq
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Réduction de tête
...littéraire (pour faire de la place dans ma bibliothèque).
par Antistyle
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Réduction de tête
...littéraire (pour faire de la place dans ma bibliothèque).
par Antistyle
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Caricature Jack Bauer
La semaine de Zombi. Dimanche : du cul, des flingues, des pogroms de bougnoules - la série 24H-Chrono sur Kanal+ devrait faire une sacrée concurrence à la politique d'austérité de Manuel Valls.