Le taux de participation d'environ 50% (25 millions de votants) aux élections européennes paraît élevé, compte tenu de la démonstration récentes par les Gilets jaunes de l'usage du scrutin comme une nasse. On doit compléter cette démonstration par le constat de la "neutralisation" des partis d'extrême-gauche et d'extrême-droite au niveau européen, c'est-à-dire de l'alternative qu'ils représentent pour leurs électeurs ; Marine Le Pen ne fait peur qu'à ceux qui sont conditionnés par les médias de masse à craindre un produit politique pasteurisé.
Le drame des migrants qui se noient par centaines en tentant de traverser la Méditerranée ou la Manche est avant tout la conséquence de la politique économique européenne ; l'hypocrisie des candidats est complète à ce sujet : l'extrême-droite fait de l'immigration une menace, et l'extrême-gauche fait de l'extrême-droite une menace, si bien que la politique économique européenne n'est pas ou peu remise en question. La propagande des institutions européennes, diffusée par les services publics, présente l'Union européenne - sans rire - comme une protection contre les conséquences néfastes de la mondialisation.