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Revue de presse BD (365)

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Dessin de Une par Lara.

+ Commencé pendant le confinement, le fanzine hebdomadaire "Déconfetti", paraissant chaque lundi, en est à son 9e numéro.

On peut télécharger ce fanzine gratis ; au programme : des histoires à suivre et une page instructive sur la faune de nos campagnes.

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+ On est frappé en feuilletant la dernière livraison de "Mon Lapin quotidien" (L'Association), qui date du printemps dernier (février) par la qualité du papier. Les dessins ne sont pas toujours bien reproduits, en revanche (trop petits, bien que le format soit gigantesque !) ; le maquettiste doit être aveugle, à moins qu'il ne soit presbyte ?

L'ensemble est assez hétéroclite -volontairement, semble-t-il. "Mon Lapin quotidien" fournit une tribune à quelques auteurs de BD. Aurélie William-Levaux exprime, par exemple, sa sympathie pour les Gilets jaunes.

Un article intitulé "Assange le torturé" par Agnès de Cayeux revient sur les conditions de détention du Gêneur public n°1, et la façon subtile dont celui qui fut assez naïf pour croire à la transparence démocratique et à la liberté de la presse est torturé.

La Une du journal tire parti du graphisme des armes blanches et des armes à feu, ainsi que de certains emblèmes néo-païens ou fachistes... au risque de faire oublier que les plus gros trafiquants d'armes sont des nations qui se réclament de la démocratie et des "Droits de l'Homme", non pas de Thor ou Vulcain.

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Couverture de "Métal-Hurlant" par Tardi.

+ On annonce le retour prochain de "Métal hurlant", magazine de BD et de rock bien connu. Son cofondateur, Jean-Pierre Dionnet, vient de donner au webzine "Chaosreign" une interview-fleuve où il revient sur les années "Metal Hurlant" qu'il décrit comme un magazine sans idéologie particulière dans une époque infestée par les idéologies.

J.-P. Dionnet rêve d'assister à la fin de la civilisation occidentale ; il a tort de croire et dire que L.-F. Céline était "misanthrope", comme M. Houellebecq. Céline se méfiait raisonnablement de l'espèce humaine.

Petit extrait :

«De toute manière, à l’époque de "Métal-Hurlant", il n’y avait pas de scission droite et gauche. J’allais dire que l’extrême-droite et l’extrême-gauche cohabitaient dans leur haine du milieu. C’est Goscinny qui m’a appris ça.

A «Pilote», il y avait le rédacteur en chef de «Minute», Serge de Beketch, qui avait beaucoup d’humour et qui était à côté de Jean-Marc Reiser ; ça ne posait pas de problème. Quand ils parlaient science-fiction, ils tombaient d’accord, quand ils parlaient d’autre chose, parfois ils tombaient d’accord, parfois ils s’engueulaient comme du poisson pourri. Généralement, on évitait de s’engueuler, mais on aimait bien discuter avec l’ennemi. C’était pas : - Toi t’es de droite, toi t’es de gauche, moi je ne savais pas où j’étais, juste à côté, je m’en foutais.

Là je vois qu’on réédite enfin tout Jean-Patrick Manchette, y compris des choses inédites, bon bah, l’auteur de polar qu’il préférait c’était ADG, qui était d’extrême-droite, parce qu’il trouvait qu’il avait une vision du monde absolument extraordinaire. A l’époque, il n’y avait pas cette idée de «si t’es de droite et que je suis de gauche, alors je ne te parle pas». Et aujourd’hui, les journaux «de droite» et «de gauche», laissez-moi un peu ricaner.

Les journaux dits «de gauche», estampillés de gauche, appartiennent tous à des grands patrons qui ne sont pas forcément de gauche, et qui ont la mainmise sur tout. Moi, je n’écoute plus personne en presse parce que j’ai fait une école de journalisme, en face de l’Eglise St-Germain-des-Prés. J’ai fait les deux ans. C’était en 68 et j’ai fait les deux ans, je suis allé jusqu’au bout. (…) Et donc à l’école de journalisme on nous a dit de lire les journaux. Après, on nous a donné des dépêches de l’Agence France-Presse. Puis on nous a dit : - Maintenant prenez ce fait divers et faites-en deux feuillets pour «L’Humanité», pour «Le Figaro», pour «Minute», pour «Libération». On a vu comment on pouvait tordre les faits pour qu’ils aillent dans la ligne politique du journal. (…)»

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