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bidochons

  • Les Bidochon sauvent la planète***

    Je vais encore me faire traiter d’hérétique, mais tant pis : je préfère Binet à Reiser. Je sais que Reiserfanzine,bd,bande-dessinée,zébra,critique,kritik,bidochons,reiser,brétécher,sociologue,binet,charb,st germain-des-prés,bobos est mort jeune, mais ce n’est pas une raison. Chez Reiser, dans le tas, il y a trop de blagues centrées sur le cul, si je peux m’exprimer ainsi.  C'est un genre un peu trop facile ; il n’y a pas beaucoup d’efforts à faire pour rendre un plan cul comique; la position scabreuse est en elle-même grotesque. Voyez le lion, noble et fier animal bouffeur de zèbres, pas le genre à laisser sa femme tenir la culotte comme la hyène: eh bien même le lion, dans cette posture, a tendance à déchoir. C’est beaucoup plus difficile de parler sérieusement de cul, comme dans «36 Nuances de grey».

    D’ailleurs Claire Brétécher me paraît moins digne que Binet du titre de «meilleure sociologue de France», qu’un de ses éminents confrères lui décerna. Je lis parfois à propos des Bidochon : «Pas mal, mais Binet ne se renouvelle pas assez.» Eh, vous en connaissez beaucoup, vous, des comiques qui se renouvellent ? Charb ?

    Non, Brétécher connaît à fond le milieu bobo parisien, dont l’influence culturelle s’étend sans doute bien au-delà de St-Germain-des-Prés, mais elle ne déborde pas tellement ce périmètre.

    Le couple et les gadgets technologiques permettent de parler de la France moderne tout entière : le thème est «transversal» (j’ignore si c’est le terme exact). Couple + gadgets technologiques, c'est là l'essentiel des valeurs modernes, la religion commune.

    Dans son dernier album, Binet parle d’écologie, et ceux qui croient comme moi que l’écologie n’est qu’un gadget de plus vont se taper sur les cuisses (un gadget, c’est-à-dire un truc dont certaines personnes ne peuvent absolument pas se passer, mais dont l’efficacité reste à prouver). Binet s'amuse à confronter le discours beauf habituel de M. et Mme Bidochon à celui de leurs fréquentations écolos: et la partie n’est pas gagnée d’avance...

    Que pourrait faire Binet de mieux pour se renouveller ? Un album sur les «gays» ?... quand ils seront mariés.

    Ed. Fluide Glacial, 2012, 10 €

    (par Zombi - leloublan@gmx.fr)

  • Revue de presse BD (22)

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    + Il ne faudrait pas sous-estimer la place de Binet et ses "Bidochons" dans l'art contemporain. Le journaliste belge D. Pasamonik leur consacre un article intéressant à l'occasion de la sortie de son nouvel album.

    Perspicace, Binet souligne la place des gadgets technologiques dans la vie moderne, leur contribution à sa confortable médiocrité. Et, en effet, la mécanique fascine parfois jusqu'aux artistes (l'art abstrait, non seulement "futuriste", traduit largement cette fascination pour la technologie) ; inconsciemment, ce type d'artiste produit l'art le plus artificiel.

    Cette fascination, on la retrouve par exemple aujourd'hui chez ceux qui croient que les nouveaux supports numériques, engendrant un nouveau type de langage (c'est-à-dire de code), vont automatiquement révolutionner la BD et aboutir à une nouvelle forme d'art ; c'est à peu près du même calibre que d'attribuer aux robots une pensée autonome (si la BD se situe souvent au niveau de la contre-culture ou de l'art populaire, c'est d'ailleurs aussi en raison du minimum de moyens techniques qu'elle réclame.)

    + Anouk Ricard a choisi de devenir illustratrice parce qu'elle ne se sentait pas capable d'assumer la partie "communication" de l'art. Podcast sur Radio-Campus (avec Delphine Durand).

    + Une version contemporaine de l'enfer de Bosch.

    + Partant en retraite après avoir vendu 350 millions d'albums, soit 766 fois la hauteur de la Tour Eiffel, comme disent les poètes, le dessinateur d'Astérix, Uderzo, a trouvé un successeur en la personne du dessinateur Didier Conrad, déjà repreneur de nombreuses séries à succès. Le petit village gaulois résiste à tout sauf à l'appât du gain.

    + Projet d'ouverture d'une fanzinothèque à Bethléem, dans un camp de réfugiés (appel à contribution).

    + Le dessin de la semaine, par Stéphanie Mercier (Sur la Route du Non-Sens) :

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