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économie - Page 3

  • La Rentrée de Naumasq

    Le RSA revalorisé de 2 %

    (par Naumasq)

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  • Caricature J. Kerviel & L.-F. Céline

    La semaine de Zombi. Mercredi : Tous les poètes qui ont fait l'expérience de la guerre moderne sont unanimes : elle est mathématique et entièrement dépourvue d'héroïsme. Pour cette raison on peut placer la guerre dite "conventionnelle" et la guerre économique sur le même plan ; aussi en raison de leur mobile érotique commun.

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  • Caricature DSK

    La Semaine de Zombi. Vendredi : Dis-moi quel est ton fantasme sexuel, et je te dirai pour qui tu votes. Entre un ministre de l'Economie partisan de l'austérité, et un ministre de l'Economie partisan de la dépense publique, la différence se joue bien moins au-dessus de la ceinture qu'on croit.

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  • Economix**

    L’impression que les lois de l’économie échappent aux experts eux-mêmes (les fonctionnaires de Bercywebzine,gratuit,zébra,fanzine,critique,kritik,economix,les arènes,adam smith,économie,science,jacques attali,karl marx,engels pratiquent-ils l’onanisme dans leur grand paquebot ?) incite le grand public à se prendre en main et s’informer lui-même, tant nos vies paraissent réglées par un grand logiciel implacable qui tourne en roue libre. C’est à ce motif de curiosité inquiète que répond l’auteur – américain – d’une volumineuse BD, Economix, récemment publiée par les Arènes.

    -          Leçon n°1 : en matière d’économie, mieux vaut ne pas se fier aux experts. On se souvient du mot de Jacques Attali au plus fort de la tempête des subprimes, involontairement comique, claironnant qu’il avait prévu la crise… dans les trente années à venir. Imaginez le garagiste : «J’avais bien vu que vos plaquettes de frein étaient usées, mais je pensais que vous pouviez encore rouler quelques centaines de km.»

    Le discours des experts économique au plus fort de la crise fait penser à celui des médecins au chevet des grands malades: -Accrochez-vous !, disent-ils en croisant les doigts dans le dos. En dernier recours, une petite prière à mère Nature afin d’accorder une rallonge n’est pas de trop.

    En définitive on en revient à l’hymne païen de Pangloss : «Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.» ; et on peut se demander si penser l’économie ne revient pas à faire le vide dans sa tête, et ne penser à rien. Les abeilles ou les castors n’ont pas d’experts économiques, et ils s’en sortent plutôt pas mal.

    Le bouquin rappelle d’ailleurs que les économistes libéraux les plus prudents, Adam Smith par exemple, définissent le travail et l’argent comme une puissance naturelle. Il convient donc seulement d’éviter à l’homme les lames de fond et les cyclones trop violents par quelques mesures ou plans artificiels. Smith vitupère les spéculateurs ou les capitalistes qui jouent avec le feu. Seulement voilà, il est trop tard, puisque l’Occident est entièrement converti à ce jeu, que ses institutions politiques reflètent et d’où il tire sa supériorité. Il est aussi difficile de faire machine arrière que de transformer le Titanic en canot de sauvetage. J’emploie volontiers des métaphores, puisque le discours économique a tendance à dissoudre les métaphores dans les statistiques et le calcul, d’une manière perceptible aussi sur le plan culturel ou artistique.

    Point positif de ce bouquin également, il fustige l’usage des formules mathématiques dans le domaine économique; elles ont le don de conférer une aura scientifique à des théories qui ne le sont pas, et de procurer une confiance excessive, quand la prudence est surtout requise.

    En effet, «l’exploitation des ressources humaines», selon l’expression qui convient pour qualifier l’esclavage moderne, peut parfois, qui sait, se heurter à la conscience humaine d’une manière imprévisible ? J’ai observé pour ma part que les escrocs sont plus avisés que les experts en matière économique (je soupçonne d’ailleurs que Jérôme Kerviel était parfaitement honnête et persuadé du sérieux de son métier et de ses études): or les escrocs se fient plus à leur instinct qu’aux formules mathématiques.

    Engels et Marx sont résumés aussi dans Economix, qui se veut la première histoire de l’économie en BD, mais dont le ton est parfois un brin moralisateur, hélas.

    Marx à juste titre, puisqu’il fut et reste sans doute l’analyste le plus complet du phénomène de la mondialisation et de la soumission des élites intellectuelles à des systèmes de pensée, notamment le système hégélien, dont on voit qu’il prévaut encore en matière d’art, alors même qu’il est le système le moins susceptible d’enrayer ce que les marxistes qualifient de fétichisme, qui aboutit à se prosterner devant l’argent et son pouvoir de déclencher l’émotion ou la passion humaine.

    Il semble en effet utile de joindre à l’étude de l’économie celle de l’art, ainsi que l'ont fait Marx et d’autres penseurs, et comme ne le fait pas assez Economix, bien qu’il participe d’une volonté artistique d’élucider la bêtise de l’action économique pour mieux y résister (la bêtise qui consiste essentiellement à se soumettre aux forces de la nature, dont l’économie n’est qu’une prothèse, ou à lui opposer des concepts et une éthique creux).

    Le défaut de l’ouvrage est de ne proposer qu’un panorama des différentes thèses ou pensées économiques successives, sans remettre en cause la démarche anthropologique de la «science économique». Celle-là lui donne sans doute cet aspect complexe et inintelligible, caractéristique selon Orwell de l’intellectualisme et des intellectuels, qui semblent ainsi trouver dans les replis de leurs pensées une sorte de confort assez inédite dans l’histoire de l’humanité.

     De même, puisque la prétention historique est ici affichée, on peut reprocher à l’ouvrage de s’abstenir de faire la remarque que l'enseignement économique libéral dominant a le don d’affranchir le progrès économique et technique de son rôle majeur dans le déclenchement des guerres mondiales, qui résultent largement de l’essor industriel.

    Economix - Michaël Goodwin & Dan E. Burr - Les Arènes, 2013.

    (Zombi - leloublan@gmx.fr)

  • Economie & BD

    La surproduction de bandes-dessinées, phénomène annonciateur d'un krach du marché, nous vaut depuis quelques années une pratique assez cocasse: la fabrication de bandes-annonces, afin de rendre tel ou tel album plus concurrentiel sur le marché.

    En même temps qu'on proclame que la BD n'est pas seulement faite pour les petits garçons, on fait exactement l'inverse, en optant pour des solutions encore plus infantiles et régressives que celles des années 50, quand les auteurs de BD franco-belge ne songeaient pas à faire du "roman graphique". On témoigne ainsi d'une croyance ridicule : celle qui consiste à penser que l'art le plus élevé s'adresse aux adultes.

    Ce préjugé n'a pas d'autre fondement que l'opinion du maître ou de la maîtresse d'école sur l'art, confondu avec une activité pédagogique. C'est ce qui explique que, des Etats-Unis, où le respect des institutions est grand, proportionnellement inverse à celui constatable en France, de plus en plus de BD sont importées, qui ressemblent à des traités de mathématiques ou des croûtes de Vasarely. Des BD qui croient nous impressionner en faisant de la BD dans des carrés magiques, au lieu de la faire dans des cases.

    Le danger ou l'inconvénient de cette mode du sérieux, chiant ou pédagogique, c'est qu'elle laisse entièrement le champ libre au marché de se développer comme il l'entend.

    Bien qu'ils vont au krach sans le savoir, et sont donc moins pragmatiques que le boulanger du coin de la rue, les acteurs économiques de la BD demeurent plus pragmatiques que ceux qui croient faire "de l'art pour l'art", et dont le bras de fer est perdu d'avance.

    On se demande parfois pourquoi des auteurs de BD dite "indépendante" en trahissent l'esprit pour signer des contrats chez des producteurs de BD en gros ? Principalement parce que la BD indépendante tourne en rond: c'est une motivation et non un but, un état d'esprit qui vaut pour lui-même. C'est bien beau de jouer au samouraï, mais ça n'a aucun sens au milieu des AK-47.

    Ceux qui fabriquent des bandes-annonces ne peuvent même pas faire comme Frédéric Jannin avec "Froud et Stouf", cette pub pour le festival d'Angoulême : un vrai dessin-animé ; car ce serait courir le risque d'offrir, pour que dalle, mieux que ce qui se cache sous des couvertures rutilantes et onéreuses.

    Zombi & Bizette