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  • The Gift

    webzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,michel soucy,the gift,dessinpar Michel Soucy

    Zébra accueille Michel Soucy, et publie ses dessins régulièrement.

    Michel Soucy est un artiste canadien, qui a étudié à Londres (St Martins College of Arts and Design), vit et travaille à Bruxelles. Il pratique non seulement le dessin, mais aussi la peinture, la photographie et la vidéo (primés deux fois au Festival du Nouveau cinéma de Montréal).

     

  • Plateforme**

    L’éditeur Les Contrebandiers propose l’adaptation d’un best-seller de Michel Houellebecq, « Plateforme »webzine,zébra,gratuit,fanzine,bd,critique,bande-dessinée,kritik,alain dual,michel houellebecq,plateforme (2002), dessinée par Alain Dual. Le parfum de scandale qui avait contribué au succès de ce roman sociologique s’est un peu éventé entre-temps ; peut-être l’auteur a-t-il rallié à son point de vue désabusé sur le monde une partie de l’opinion ? Les piques contre l’islam et les musulmans, assez banales, presque voltairiennes, qui ont valu à M. Houellebecq des poursuites judiciaires naguère, sont beaucoup moins taboues aujourd’hui ; sous divers prétextes : l’athéisme, la laïcité, le nationalisme, les pamphlets contre l’islam se sont multipliés depuis. Mais, puisque l’écrivain s’apprête à publier un nouveau roman (« Soumission »), on verra bientôt s’il a perdu de sa force provocatrice, dirigée principalement dans « Plateforme » contre l’idéologie bien-pensante de gauche. L’impact de ces provocations venait d’une forme d’humour iconoclaste que l’on retrouve moins dans la bande-dessinée, pourtant supervisée par le romancier (sauf peut-être à propos des artistes contemporains, dont les gadgets saugrenus sont ridiculisés).

    Le thème de la sexualité obsède l’écrivain, notamment les difficultés de la sexualité virile de s’épanouir dans la société moderne. Michel, hologramme du romancier, décrit ainsi un conflit entre les sexes s’intensifiant à mesure de la volonté des femmes d’égaler les hommes en termes de carrière et de réussite professionnelles. Houllebecq, ou plutôt son antihéros Michel, ajoute que le tourisme sexuel tire profit de la frustration des jeunes mâles occidentaux. « Le tourisme sexuel est l’avenir de l’humanité.», proclame-t-il. Cet aspect n’avait pas manqué de susciter aussi la controverse, bien que les enquêtes d’opinion ont montré que « Plateforme » a été bien accueilli par le public féminin. Michel déclare à sa nouvelle conquête, ou plutôt à la femme qu’il a séduite involontairement par sa timidité et sa réserve, Valérie, que le développement du tourisme sexuel ne manquera pas de se heurter, en France et aux Etats-Unis, à l’hostilité des féministes ; à quoi celle-ci rétorque que la demande d’activités touristiques sexuelles n’est pas moins grande parmi les femmes.

    Le point le plus frappant dans « Plateforme », et qui a bien été conservé dans l’adaptation, c’est le mélange d’observations cyniques et d’un sentimentalisme presque « fleur bleue » dans les propos de Michel, sentimentalisme qui se traduit par la quête idéale de l’âme sœur, de la « princesse charmante » qu’il finit par trouver au tournant de son existence, « dépourvue des traits de caractère qui rendent si difficile d’aimer les femmes et de les faire jouir » (je cite de mémoire), avant qu’un attentat terroriste ne le ramène à son état de célibataire trop lucide pour regarder le monde sans en tirer de l’amertume. Cet effort pour lutter contre les bons sentiments, tout en y cédant, est un peu surprenant. « Plateforme » a un côté roman « Harlequin ».

    Les scènes de sexe explicites sont, comme dans le roman, trop nombreuses et superflues ; elles traduisent sans doute le goût de l’auteur pour une sexualité ni trop sadienne, ni trop puritaine (de temps en temps Michel et sa dulcinée convoquent une tierce personne en bonus), par conséquent assez banale. Et si Michel Houllebecq était une femme comme les autres ?

    Plateforme, Michel Houellebecq & Alain Dual, Les Contrebandiers, 2014.

  • Revue de presse (129)

    Extraits de la revue de presse publiée dans l'hebdo Zébra.

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    + Peut-être après avoir vu dans Zébra le dessin de LB sur la nouvelle "tototte" (cigarette électronique) à la mode, un lecteur nous a fait parvenir cette illustration de Sem pour la couverture d'un roman de Clément Vautel (1924, Albin Michel), faisant remarquer qu'elle est prémonitoire. On trouve au catalogue d'Albin Michel cette année-là, outre "Madame ne veut pas d'enfant" : "L'Entretenu", "Maud, femme du monde cambrioleuse", "L'Amant de poche", "Trio d'amour", "La Virginité de Mlle Thulette", "L'Homme de Joie", "M. le Vicomte et son Pote", "La Maîtresse insoumise", "La Triple Caresse", "Lélie, fumeuse d'opium", "La Paroisse du Moulin Rouge", etc. Comme quoi l'essayiste E. Zemmour qui met la décadence de la France sur le compte de "Mai 68" aurait aussi bien pu l'imputer aux Années Folles.

    + Catherine Simon a récemment rendu compte dans "Le Monde" de la vie et de l'oeuvre du Berruyer Marcel Bascoulard sur une pleine page (5 déc.). Les "Cahiers dessinés" (Frédéric Pajak) viennent en effet de publier un catalogue critique de l'oeuvre dessiné de Marcel Bascoulard. Le choix éditorial des "Cahiers dessinés" surprend ; en effet, Frédéric Pajak se veut "nietzschéen", or Marcel Bascoulard, clochard, travesti et dessinateur, mort assassiné de surcroît, est sans doute le moins nietzschéen des artistes, plus près du "loser" que du "surhomme". La biographie dramatique et pittoresque de Bascoulard éclipse son oeuvre, au point que "Le Monde" et les "Cahiers dessinés" ont fait le choix d'illustrer article et catalogue par une photographie de l'artiste, plutôt que par l'un de ses dessins. Les paysages architecturés de Bascoulard, qu'il monnaya pour survivre à ses concitoyens pendant trente ans, sont aussi banals que son existence, ponctuée d'épisodes dramatiques, à commencer par l'assassinat de son père par sa mère, est "hors norme". Une sociologue esquisse cette explication psychanalytique des moeurs marginales de Bascoulard, dans lesquelles elle discerne : "une démarche non seulement d'identification à la mère, mais aussi de désappropriation d'une culture de la famille." Ne visant pas l'originalité, mais une sorte de philosophie naturelle, Nietzsche aurait sans doute récusé toute analyse médicale de son art, à l'instar d'Artaud (défendant Van Gogh) ou du critique littéraire juif Karl Kraus, acharné dès son émergence à démolir la théorie de Freud à l'aide de mots d'esprits ironiques.

    Il n'est pas moins vrai que certains marginaux, déshérités ou pauvres, font preuve d'une force de caractère hors du commun, qui semble défier les lois de la nature, et par conséquent de l'art. Bascoulard était surnommé "le Diogène d'Avaricum".

    + "18-Les Nouvelles", semestriel gratuit distribué aux habitants du 18e arr. de Paris n'est pas seulement dédié à la vie économique, sociale et gastronomique de ce quartier, mais comporte aussi quelques rubriques culturelles. Le dernier numéro paru revient ainsi sur la carrière de l'illustrateur Francisque Poulbot, dont l'article affirme d'emblée que les créations ont été plagiées dans le monde entier, et qu'elles ont joué un rôle décisif dans l'histoire du dessin et l'histoire tout court. Il est fait ici allusion au rôle de propagandiste et de soutien moral des civils joué par les dessins de Poulbot, qui représente les gosses déshérités, et parfois affamés, avec des mines néanmoins réjouies et remplies de confiance. Le patriotisme de Poulbot constitue un revirement, puisque ce dessinateur contribua avant guerre à des journaux satiriques et/ou anarchistes. L'article explique que l'artiste a changé son fusil d'épaule en raison de la proximité des canons allemands à longue portée, cette menace ayant pour effet de resserrer les liens de la population. Rien de tel en somme qu'une bonne guerre pour restaurer la solidarité entre Français, plus enclins à l'individualisme en temps de paix. F. Poulbot s'est éteint avenue Junot en 1946, après avoir contribué aux "bonnes oeuvres" et ouvert un dispensaire pour les enfants nécessiteux de la Butte. Sa tombe est au cimetière de Montmartre.

    Le critique d'art britannique E. Gombrich n'aimait rien tant que mettre les pieds dans le plat et contredire les grandes doctrines esthétiques à la mode, aussi bien les doctrines conservatrices que modernistes. A propos des estampes d'Hokusai (encore exposées au Grand-Palais), il fit bien sûr la remarque de leur influence décisive sur les impressionnistes en général et Manet en particulier. Ceux-ci trouvèrent dans cette façon de composer et de dessiner, radicalement différente des canons du XIXe siècle, un point de départ à leur nouvelle manière. Mais, s'écartant de la tradition japonaise, et méprisé pour cette raison par les amateurs d'art de ce pays, cet art de l'estampe, complète Gombrich, empruntait lui-même au XVIIIe siècle européen et sa production d'images imprimées, sur des thèmes souvent triviaux. Cela explique peut-être l'engouement des artistes et du public français pour l'art d'Hokusai, même si l'exotisme joue aussi un rôle.

    "Aussi intimidant cela soit-il pour un artiste en herbe de dessiner des inconnus dans le plus simple appareil, c'est un exercice fondamental pour apprendre à bien dessiner. C'est essentiel. Quand on maîtrise la forme du corps humain, jusqu'à son asymétrie, la difficulté des proportions et la subtilité de l'éclairage, alors on peut comprendre et dessiner n'importe quoi. C'est pourquoi cela représente la part principale d'un bon enseignement artistique. C'est aussi, je pense, bon pour l'esprit." Ainsi plaide Richard Johnson dans le "Washington Post" pour l'apprentissage du dessin d'après le modèle vivant. Il exécute pour sa part des dessins pour illustrer des reportages dans ce quotidienOn connaît quelques exemples d'excellents dessinateurs qui ont pu s'affranchir de cette méthode, comme Daumier, bénéficiant d'une excellente mémoire visuelle et qui a recopié avec acharnement les dessins d'artistes confirmés avant de le devenir lui-même. R. Johnson exagère le côté intimidant qu'il y a à dessiner des personnes nues ; seule une disgrâce quasi-cadavérique peut éventuellement être gênante ; bien des situations de la vie quotidienne sont plus intimidantes. Cependant la pudeur est souvent invoquée en France pour restreindre l'accès des cours de dessins aux personnes majeures, en raison de l'ingérence excessive de l'administration dans une matière dont elle ignore à peu près tout. Cette pudibonderie prête évidemment à sourire quand on sait les dommages collatéraux de la "culture numérique" sur ses adeptes les plus frénétiques.

    + Le site de partage de fichiers Issuu.com permet non seulement de lire les anciens n° de Zébra gratuitement, mais également d'autres fanzines de BD roumains, espagnols ou britanniques, ainsi que quelques anciens numéros de magazines vendus en kiosque comme ce "Fluide Glacial" spécial "Rolling-Stones", avec une petite chronique en prime signée Frémion sur l'humoriste André François. Le fanzine de BD "Flûtiste" (cinq n° parus), à l'initiative de quelques élèves de l'école Olivier de Serres, y met aussi ses anciens numéros en ligne, comme ce n°3 "spécial bizness".

  • Samuel Beckett

    Un pt'it burlingue en cette fin de semaine, tiré des carnets secrets de l'artiste ; un portrait cette fois, domaine où le talent de Burlingue force l'admiration. L'art du portrait s'est quelque peu étiolé au fil du temps parce qu'on a négligé les ressources de la caricature afin de mettre à nu la psychologie des personnes portraiturées. On peut observer que les meilleurs portraitistes (Ingres, par ex.) sont souvent à la limite de la caricature. Burlingue se dit plus captivé par la tête d'oiseau de proie de Samuel Beckett (1906-1989) que par son théâtre, et ses carnets renferment plusieurs portraits du dramaturge irlandais.

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  • All you need is me

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    par Michel Soucy

    Zébra accueille Michel Soucy, et publie ses dessins régulièrement.

    Michel Soucy est un artiste canadien, qui a étudié à Londres (St Martins College of Arts and Design), vit et travaille à Bruxelles. Il pratique non seulement le dessin, mais aussi la peinture, la photographie et la vidéo (primés deux fois au Festival du Nouveau cinéma de Montréal).

  • In wood veritas

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  • Caricature Florian Philippot

    La Semaine de Zombi. Jeudi : les nouveaux stéréotypes comme les anciens sont une source de comique inépuisable !

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