+ Xavier Bureau alias "Burlingue", qui contribue de temps en temps au fanzine Zébra, expose comme chaque année un échantillon de sa production d'aquarelles figuratives ou abstraites (Galerie des Patriarches, Paris Ve, jusqu'au 15 mars).
Burlingue aime notamment détourner des motifs décoratifs ou enfantins en y introduisant la facétie ou la satire.
+ "La censure serait une excellente chose si elle n'était pas systématiquement confiée à des imbéciles." disait E. Waugh ; cette citation d'un romancier anglais a le mérite de souligner que le problème de la liberté d'expression est un problème extra-juridique.
La comparaison du droit américain au droit français est nettement à l'avantage des Etats-Unis où même les opinions "antisionistes" peuvent être exprimées librement.
Mais les Américains savent très bien s'organiser pour exercer des pressions commerciales sur un éditeur et empêcher la parution de tel ou tel livre ou film. Cette censure larvée "démocratique" est au moins aussi efficace que la censure officielle de type "jacobin".
L'éditeur américain "Vertigo" (DC-Comics) a renoncé à la publication de "Second Coming" ("Second Avènement"), une BD mettant Jésus-Christ en scène, semble-t-il sous la pression de 200.000 signataires d'une pétition qualifiant l'ouvrage de "blasphématoire". Les auteurs, Mark Russell et Richard Pace, indiquent pour leur part avoir refusé de procéder aux corrections de l'éditeur pour ne pas dénaturer leur BD et avoir récupéré par conséquent leurs droits.
Les pétitionnaires argumentent que Jésus-Christ ne peut pas être placé sur le même plan qu'un super-héros, sans risquer de provoquer le trouble dans l'esprit de leurs enfants. M. Russell se défend d'une intention blasphématoire, disant avoir voulu confronter le message chrétien à la culture opposée des super-héros, basée sur le spectacle de la violence.
Il ne faut pas oublier qu'en France une censure similaire provient de l'Education nationale où le roman national est enseigné et la critique du récit républicain largement censurée. Les promoteurs de la "culture européenne" ne disent pas quelle version de la Révolution française on enseignerait pour faire place aux thèses allemandes ou britanniques sur le sujet.
Une de "Le Sans-Culotte" (depuis 2007) par Philgreff
+ Les "Inrockuptibles" consacraient en 2018 un article à la TPPR (très petite presse régionale), qui survit localement difficilement grâce à quelques milliers d'abonnés : "Marsactu" (Marseille), "La Lettre à Lulu" (Nantes), "La Galipote" (Auvergne), "Le Sans-Culotte" (Vendée), etc.
Sur le modèle du "Canard enchaîné", ces très petits journaux publient de nombreux dessinateurs, souvent en Une ; indirectement cette petite presse souligne le manque d'indépendance de la presse au plan régional : "Qu'ils soient en Alsace, en Auvergne, dans le Sud ou dans l'Ouest, tous partent du même constat : un manque d'enquête au niveau local et un manque d'indépendance de la PQR."