Caricature par WANER
FANZINE ZEBRA BANDE-DESSINEE ET CARICATURE
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Caricature Brexit
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Flicage systématique
Caricature par LAOUBER
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La Tournée***
En Angleterre comme dans nul autre pays - pas même la France -, la littérature est une religion à part entière, qui résiste encore un peu au cinéma grâce à quelques libraires compétents.
"La Tournée" d'Andi Watson nous entraîne dans les parages exotiques de la littérature. La séance de dédicace, organisée par le libraire pour doper les ventes, permet aux fidèles de communier avec l'auteur en repartant avec une relique. A partir de ce point de départ, Andi Watson étire le fil d'une intrigue et embobine le lecteur avec.
Une BD sur le rapport du lecteur à l'auteur ou à la lecture : le lecteur lit-il pour se perdre ou pour trouver son chemin ?...
Quoi qu'il en soit, le sujet est traité avec un humour typiquement anglais, que les amateurs des romans de Jerome K. Jerome ("Trois hommes dans un bateau") apprécieront. La référence d'A. Watson à Evelyn Waugh, maître de l'humour noir anglais, est justifiée par le soin particulier apporté aux dialogues, domaine où Waugh passe pour un orfèvre (cf. "Vile Bodies").
Le trait, comme le ton, est subtil - dommage que le lettrage ne soit pas fait à la main, se plaindra l'amateur de belles lettres.
Une BD sur la fragilité de l'existence humaine et des hautes pyramides.
La Tournée, par Andi Watson (traduit de l'anglais), éd. "ça et là", 2019.
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Caricature Parcoursup
La Semaine de Zombi. Samedi.
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World-wide-what?
caricature par WANER
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Revue de presse BD (313)
(Sous-bock signé Placid)
+ Le "sous-bockisme" ou l'art de dessiner sur des sous-bocks, lancé par le bédéaste Lolmède au début du XXIe siècle, énième avatar de l'effort de certains artistes modernes pour désacraliser l'art (Magritte, Duchamp, Ben...).
Paradoxalement la désacralisation revêt parfois à son tour un caractère sacré, un peu comme certains pratiquent le doute avec une foi inébranlable.
+ Gilles Rochier lit "Ta mère la pute" dans "La BD à voix haute", websérie vidéo produite par "Lyon BD" (festival) et "Québec BD".
A partir de croquis et de témoignages recueillis dans les "quartiers" où il a grandi, G. Rochier les raconte avec une sincérité qui tranche singulièrement avec la dramaturgie médiatique.
+ Pierre Lungheretti (directeur de la Cité internationale de la Bande dessinée et de l'Image) a publié en janvier 2019 un rapport commandé par le ministère de la Culture sur l'état de la bande dessinée et ses acteurs.
Le rapport pointe du doigt le mercantilisme des producteurs de bande dessinées, annoncé et dénoncé par certains auteurs... depuis 40 ans déjà. C'est ce qui s'appelle enfoncer une porte ouverte.
Plus nettement que ce rapport, il faut dire à ceux qui gobent le slogan de "l'ouverture culturelle" que la mode des mangas japonais découle entièrement de cette stratégie mercantile stupide que les éditeurs belges plus intelligents n'adoptèrent pas dans les années soixante face aux comics américains et à Disney.
- Les auteurs et regroupements d'auteurs (impuissants) à qui le rapport donne la parole accusent plus franchement les éditeurs et les organisateurs de festivals d'avoir contribué à appauvrir les auteurs. On peut se demander pourquoi les auteurs de BD se sont laissé tondre aussi facilement, ou pourquoi ils se laissent berner par "l'artification" (sic) en cours de la BD, récupération qui ne profite qu'à quelques-uns, et dont le lecteur (lui aussi maltraité par ces stratégies éditoriales) n'a cure ?
- Les remèdes proposés par le rapporteur sont plus symboliques qu'efficaces ; parmi ces mesures on note la création d'un musée de la BD à Paris, sur le modèle bruxellois. Le nouveau ministre Franck Riester en réceptionnant le rapport a prononcé un joli discours, osant même parler de "nouvel âge d'or de la BD" ; entre les grandes phrases on devine que le mercantilisme ne risque pas de se heurter au ministère de la Culture. Il serait bien naïf d'espérer obtenir du ministère de la Culture ce que l'on n'obtient pas du ministère de l'Agriculture ou de l'Industrie.
- Mieux qu'un long rapport, le témoignage sarcastique de l'ex-bédéaste Adrien Fournier révèle l'état de la bande dessinée.
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Le Strip de Lola