La Semaine de Zombi. Mercredi.
police - Page 5
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Caricature Castaner
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Caricature Alexandre Benalla
La Semaine de Zombi. Jeudi : Le problème avec les Alexandre, c'est qu'ils sont toujours un peu mégalos.
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L'Enragé de Siné****
N'étant pas né en 1968, je porte sur ce mouvement de contestation un regard détaché... ou presque ; en effet, un certain nombre d'acteurs de "Mai 68" ont joué un rôle politique ou médiatique de premier plan au cours des dernières décennies. Le parti socialiste (de François Mitterrand) est en grande partie le produit de "Mai 68".
Les éditions Hoëbeke ont eu la bonne idée de publier et de vendre à un prix raisonnable le fac-similé des douze numéros que compta "L'Enragé", fanzine soixante-huitard dirigé par Siné et une petite équipe de caricaturistes contre le pouvoir gaulliste.
On aborde "Mai 68" en feuilletant "L'Enragé", sous un angle différent de la politique politicienne auquel on est habitué ; un angle beaucoup plus frais ou jeune, car les affiches et les slogans électoraux jaunissent vite et se ramassent à la pelle.
La politique, Siné et son équipe de dessinateurs la rêvent ; de façon significative, l'idéal est cubain, c'est-à-dire vague et exotique. "L'Enragé" vomit non seulement le gaulllisme, mais aussi le communisme et le syndicalisme d'apothicaires tels qu'ils se pratiquent en France depuis la Libération.
Siné, Cabu, Willem et quelques autres sont certes plus doués pour démolir et pourfendre -la police, l'armée, de Gaulle- que pour proposer quelque chose de concret à la place. "L'Enragé" est un concentré de jouissance virile, beaucoup moins cynique que "Hara-Kiri" n'était.
"L'Enragé" était sans doute condamné dès le début à mourir, comme les taulards qui, une fois évadés, préfèrent crever pour ne pas retourner en prison. Le titre du fanzine le laisse présager, tout comme les appels du chef Siné à écouler 35.000 exemplaires (!) pour pouvoir survivre à la censure larvée du diffuseur unique de la presse française (que le Pr Choron aura été le seul à vaincre dans la 2nde moitié du XXe siècle en créant de toutes pièces un réseau parallèle).
Notons encore la prise de bec entre le dessinateur Cardon et Siné. Le premier refuse d'être associé aux flèches de "L'Enragé" contre la CGT et le PCF. Le second n'en a cure et enfonce le clou. Anecdote pas si anecdotique, car elle révèle combien les soixante-huitards sincères étaient isolés, cernés non seulement par la police mais aussi par les calculs politiciens. "L'Enragé" appelait à la révolte dans un contexte où elle était devenue impossible en France, et la lutte des classes déjà réduite à une parodie de lutte des classes.
On pourrait discuter ici les mérites comparés du pamphlet ("L'Enragé") et de la satire ("Hara-Kiri"). Une chose est sûre, de ce point de vue : les élites modernes redoutent beaucoup plus la satire qu'elles ne craignent la violence. Un bon caricaturiste est -en 2018- un caricaturiste mort et empaillé, transformé en martyr de la "liberté d'expression", dont on enseigne le culte à l'école.
"L'Enragé" - fac-similé des 12 numéros, éd. Hoëbecke, 2018.
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Caricature Cohn-Bendit
La Semaine de Zombi. Mercredi.
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Caricature Liberté d'expression
La Semaine de Zombi. Mercredi : C'est plus facile de se moquer de la police quand on a une carte de presse; un jeune type de 19 ans a récemment écopé de trois mois de prison ferme pour avoir montré son cul à la police qui le filmait d'un hélicoptère.
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Police aux fesses
dessin de WANER (à lire aussi dans "Siné-Mensuel")
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Biolice
Fini la malbouffe et les hachis Parmentier bourrés aux OGM ! Avec Robiocop, place aux plats de qualité garantis commerce équitable. C’est Max Haavelar le nouveau ministre de l’Intérieur qui l’a nommé (grand) chef ou super flic(uisinier) de France.
par Naumasq