Caricature par KROKUS
zébra - Page 169
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Prison de l'Esprit
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Caricature Bouteflika
La Semaine de Zombi. Mercredi : L'Algérie, encore un bon coup à jouer pour BHL !
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Le Corps du Slip
caricature par KROKUS
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Caricature Christophe Castaner
La Semaine de Suzette Zombi. Lundi.
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Caricature Salon de l'Agriculture
caricature par LAOUBER
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A bord de l'Aquarius**
Dorénavant immobilisé après trois ans de navigation en Méditerranée, "L'Aquarius" a pu se porter au secours de 15.000 immigrés entassés sur de frêles embarcations au péril de leur vie pour tenter d'entrer en Europe.
Au cours d'un laps de temps un peu plus long, de quatre années, on estime le nombre de morts dans ces circonstances, le plus souvent noyés, à 10.000 personnes (à propos du nombre de morts).
Cette bande-dessinée qui décrit le déroulement des opérations de sauvetage menées par "SOS-Méditerranée" et les marins qui pilotent le navire orange affrété par l'ONG, s'achève sur cette accusation : "A propos de ce carnage, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas."
Ce que des Etats aussi puissants que la France, l'Italie ou l'Espagne sont incapables d'empêcher, une poignée de femmes et d'hommes s'est mobilisée pour y remédier. Deux journalistes italiens, Marco Rizzo et Lélio Bonaccorso, témoignent de ce qu'ils ont vu à bord de "L'Aquarius" fin 2017.
Comme des reporters, les auteurs s'efforcent de prendre du recul sur le sujet de leur enquête, nouvelle illustration tragique de la bêtise humaine.
- Il ressort de cette enquête que les immigrés sont nombreux à ne pas mesurer la gravité du danger que représente la traversée de la Méditerranée sur une embarcation inadaptée. Certains n'ont jamais vu la mer et se la représentent comme un large fleuve. Les "passeurs" exploitent cette naïveté tant qu'ils peuvent.
- A travers les groupes paramilitaires, qui rançonnent et torturent même parfois, la Libye est impliquée dans cette migration périlleuse et catastrophique à travers un désert et une mer hostiles.
- Les ressortissants du Nigéria sont les mieux représentés parmi les immigrés (devant les Syriens qui fuient la guerre et ses conséquences), alors même que le Nigéria est devenu récemment le pays d'Afrique le plus riche.
L'ONG "SOS-Méditerranée" se défend vigoureusement de contribuer à rendre l'exil vers l'Europe attractif aux yeux de certaines populations d'Afrique subsaharienne, affirmant que le mouvement de migration est large et puissant en comparaison de l'action de "L'Aquarius".
Si l'on est facilement convaincu par ce dernier argument, qui souligne le caractère inéluctable et ultra-violent de la mondialisation, en revanche la BD laisse le lecteur sur sa faim quant au rôle politique joué par "L'Aquarius" dans les eaux internationales.
Bien que "SOS-Méditerranée" soit une organisation dite "non gouvernementale", son action ne pouvait être menée sans le feu vert des principales nations européennes concernées, coordonnées à partir de Rome. Dans quelle mesure "L'Aquarius", en sauvant une partie des immigrés, n'a pas joué le rôle de bonne conscience de nations responsables de ce carnage ?
En décidant que les candidats à cet exil parsemé d'embûches mortelles seraient reconduits en Libye, le nouveau gouvernement italien a stoppé (fin 2018) la mission que "SOS-Méditerranée" s'était fixée. En effet l'ONG refuse d'être complice des milices qui opèrent en Libye. Le gouvernement italien a-t-il bien fait de mettre un terme à une solution qui permettait aux différents pays frontaliers de "s'en laver les mains" ?
"A bord de l'Aquarius" permet donc de se faire une idée précise sur l'action de sauvetage en mer menée par l'équipage de ce navire, en détaillant ses modalités techniques. En revanche le contexte politique dans lequel s'effectue cette mission demeure sombre, pour ne pas dire sinistre.
A bord de l'Aquarius, par Marco Rizzo et Lélio Bonaccorso, éd. Futuropolis, 2019.
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Caricature Académie française
La Semaine de Zombi. Samedi : Autorisation par l'Académie française de féminiser les noms de métiers. Demeure en suspens l'épineuse question de la "dame-pipi" ou de la "sage-femme", sans compter "l'homme de main" auquel les partis politiques ont parfois recours au noir.