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poème - Page 3

  • Le Coeur-Lyre

    "A batallas de amor, campo de pluma."webzine,bd,gratuit,zébra,bande-dessinée,fanzine,coeur-lyre,poeme,bertrand demagny,illustration,aurélie dekeyser,amor

    - Printemps a sonné faux en ton coeur doux

    où s'affairent deux ou trois cordeaux tendus

    d'un bout à l'autre

    à l'extrémité de mes pleurs

    Petit funambule amoureux

    tu as l'âme qui divague

    toi qui t'es cru un jour

    transi maniaque de mes yeux

    Allons

    rejoins-moi

    j'ai encore de belles saisons

    à parcourir

    L'hiver est bon pour jouer de la corde

    de l'espoir

    de la vie

    de la mort

    de l'existence que je ne veux pas

    passagère

    Allons sois gentil

    fais plaisir

    Je suis le coeur-lyre

    J'attends que tu répares

    ce coeur brisé

    fendu en mille

    Allons rends-toi aimable

    et sois-le

    Car je suis le coeur-lyre

    Arrange les fils rompus

    du silence de la nuit

    cordes mortes de mon âme

    qui m'a enfoncé dans le marasme

    que voici

    magnétisme des flammes

    Tu vois c'est sans bruit

    il suffit de vibrer un peu

    même si je me sens

    fébrile

    et j'ai

    sur les cordes mortes de mon âme

    l'irrésistible

    magnétisme des flammes

    J'ai aussi le sourire

    des jolies femmes

    et une éternité de mots

    à leur dire.

    Poème de Bertrand Demagny - illustration d'Aurélie Dekeyser

  • Le sacre des gens biens

    Voilà la vie à deux avec ou sans mariagewebzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,poème,bertrand demagny,illustration,aurélie dekeyser

    C'est un serment d'allégeance qu'il faut signer

    Plein de confiance en l'autre en soi étrange alliage

    Qu'il faut bien avaler et ce sans rechigner

     

    C'est un art que de savoir aimer sans verbiage

    Sans contrat contracté sans voir son coeur saigner

    Bavant sur l'encre au pied d'un bout de page

    Sans monnayer les sentiments de l'indigné

     

    Peu nombreux sont ceux qui fuient la vassalité

    De l'union au bonheur à deux comme pécores

    S'emprisonnant ensemble et pour longtemps encore

     

    C'est là l'archétype de la stérilité

    Des hommes et des femmes tristes au front sévère

    Ces gens que j'ai renié pour créer ces vers.

     

    Poème de Bertand Demagny, Lille, 2007.

    Illustration d'Aurélie Dekeyser, Paris, 2014.