Le Semaine de Suzette Zombi. Mardi : l'art moderne, dit-on, laisse plus libre le spectateur de son interprétation. L'oeuvre de Paul McCarthy, intulée "The Tree", exposée dans le cadre prestigieux de la Place Vendôme, en a intrigué plus d'un, avant d'être vandalisée par un groupuscule de militants puritains, qui ont cru reconnaître dans l'oeuvre un odieux jouet sexuel, contraignant ainsi le "pauvre" McCarthy à aller se montrer ailleurs.
FANZINE ZEBRA BANDE-DESSINEE ET CARICATURE
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La semaine de Zombi
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Humbug
Retrouvez chaque semaine un gag de W.Schinski traduit de l'allemand dans Zébra.
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Le mariage vraiment pour tous
Ça y est un projet de loi inter-galactique vient de passer. Désormais le mariage serait vraiment pour tous puisqu'il sera en vigueur dans tout l'univers... Avis aux Terriens et aux Martiens qui veulent s'unir ! Idem ceux de la planète rebelle et de l'étoile noire (voir Star Wars) !
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Apophtegme III
"Le Philosophe Demonas interrogé un peu devant que mourir, de quelle façon il desiroit estre enseuvely ? Mes amis, respondit-il, ne vous mettez point en peine de cela. Qu’il vous suffise que la putrefaction & l’ordure me serviront de tombeau. Un de ses amys bien estonné de cette réponse ; Seriez-vous content, continua-il, que vostre corps servist de pasture aux Corbeaux et aux Chiens ? Pourquoy non, repliqua Demonas, est-ce une si grande faute, qu’ayant cherché à faire du bien aux hommes durant ma vie, mon corps en face aux bestes apres ma mort ?"
Francis Bacon, trad. Jean Baudoin (1590-1650)
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No blème
Comme les chats errants, y'a des âmes qui ne savent plus trop où aller. Elles flirtent parfois avec les limites, en instance de franchir la ligne à ne pas dépasser. Une fois de l'autre côté, c'est l'inconnu. Tout dépend des croyances de chacun. Mais pas de souci à se faire, a priori y'a la place pour loger tout le monde ! par Naumasq
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Caricature BHL et Jacques Weber
La semaine de Suzette Zombi. Dimanche : La dernière pièce de BHL, "Hôtel Europe", ne rencontre pas le succès escompté par son auteur. Il est vrai que celui-ci a pris un risque puisque l'idéologie européenne, qui se confondit pendant quelques décennies avec "le sens de l'histoire", fait de plus en plus figure de "Titanic". La critique la plus sévère se trouve sans doute dans les "Inrockuptibles" : "Jacques Weber a perdu trente kilos pour rien."
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Bonbons atomiques
Il n’y a rien de pire que la culture américaine, sauf les tentatives françaises de l'imiter. Par exemple : quand les séries policières US parviennent à faire oublier quelque peu l'incompétence légendaire des services de police (le faible taux de crimes élucidés) en ressassant l'argument scientifique, leurs imitations françaises auraient plutôt l'effet inverse.
Citons encore les romans de Frédéric Beigbeder, meilleur critique que romancier franco-américain. Et les sagas de science-fiction mystique imbitables façon Maurice G. Dantec. Les romans d'espionnage de Jean-Patrick Manchette n'ont pas très bien vieilli non plus, dépassés par l’affaire du "Rainbow Warrior", bien plus riche en rebondissements comiques.
La tentative simultanée d'imiter les Etats-Unis sur le plan économique s'est elle aussi avérée peu concluante, si ce n’est catastrophique, et l’Europe un « machin » technocratique pire que les Etats-Unis, mieux armés pour la guerre économique. La dernière chose qu'on peut reprocher à Eric Zemmour dans son récent "best-seller", c’est de souligner le fossé qui sépare la culture française de la culture américaine (le fait d’établir un lien de cause à effet entre Mai 68 et l’américanisation forcée de la culture française est plus contestable, sachant comment est produite et diffusée la culture de masse américaine).
Plutôt que lire Zemmour, on ferait mieux de relire Tocqueville ; l'espoir que cet aristocrate catholique plaçait dans la démocratie américaine n'était qu'à moitié naïf, car soumis au progrès de la culture américaine, que Tocqueville juge très sévèrement dans « De la Démocratie en Amérique » (notamment à cause du génocide des Amérindiens dû à la cupidité des premiers colons). De même Tocqueville était conscient de la différence entre la science utilitaire et la vraie science « consciente », différence gommée dans les régimes totalitaires.