(d'après un Picasso exposé au salon)
Dimanche 1er avril, 15h00, place de la Bourse : trois "zébras" pénètrent dans le salon du dessin, installé dans le sanctuaire du capitalisme à la française - le palais Brongniart (architecture médiocre et qui, à mon avis, ne durera pas mille ans).
Les valeurs exposées dans les travées du Salon du dessin sont sans doute moins spéculatives que celles des foires d'art contemporain, mais plus sûres. Je m'extasie devant quelques Tiepolo "à se damner" ; un Blomaert virtuose, à faire passer Moebius pour un tâcheron ; les petits chats tout simples de Delacroix ne sont pas mal non plus. Ils doivent taper dans les 20.000 euros !? Balzac l'a déjà dit, les collectionneurs sont des malades mentaux. Il y aurait quelques portraits d'aliénés à faire, si la ruche n'était pas aussi pleine. Ils feraient mieux de se soigner en apprenant à dessiner, non ?
Histoire de rester dans le coup, on va zieuter le grand prix Guerlain de dessin 2012, exposé dans une salle à part. C'est une Allemande qui a gagné, Jorinde Voigt ; c'est toujours un exercice amusant de décrire les dessins abstraits, alors allons-y : ça se présente comme une sorte d'organigramme, de grand format, avec des bouts de papier de couleur découpés, sur un thème moral (quoi que les Allemands fassent, ce n'est jamais sans rapport avec la biologie et les organes).
F.