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Le bal des cocus

La célébration à Paris de la victoire du "Front populaire" aux législatives, sous étroite surveillance policière, rappelait la victoire de François Hollande en mai 2012, de sinistre mémoire ; les catastrophes humanitaires des sept dernières années ne peuvent en effet être imputées au seul gouvernement d'Emmanuel Macron. L'inertie politique ne date pas d'aujourd'hui, dont la manifestation la plus évidente est l'endettement de la France et de l'Europe à l'infini, suivant le régime capitaliste qu'aucun parti politique ne songe à remettre en cause.

Parmi ces catastrophes les plus terribles : les noyades de migrants par milliers, qui viennent chercher en Europe du travail au prix de leur vie ; le terrorisme islamiste, qui est un produit de la Guerre froide et un moyen de lutte contre l'impérialisme occidental ; le massacres de plusieurs dizaines de milliers de Palestiniens dans la bande de Gaza ; la reprise de la Guerre froide aux portes de l'Europe et, là encore, des dizaines de milliers de victimes ukrainiennes et russes et environ sept millions d'Ukrainiens sur les routes de l'exil.

Le surendettement exponentiel de l'Europe au cours des cinq dernières années est encore une menace de déstabilisation qui pèse sur la France, l'Allemagne, et tous les pays de la "zone euro".

A toutes ces catastrophes, l'Union européenne n'a su opposer que son impuissance. Le premier ministre israélien fait fi de la souveraineté européenne, exactement comme V. Poutine, en venant s'exprimer en pleine campagne électorale à la télévision française, alors qu'Israël a scellé un pacte connu de tous avec les Etats-Unis, nation qui, comme la Russie, s'oppose systématiquement avec efficacité à la naissance d'une Europe politique.

Pourquoi l'Union européenne demeure-t-elle officiellement la panacée, malgré son bilan catastrophique ? Parce que l'oligarchie capitaliste n'a pas d'autre solution à proposer : le capitalisme est un mode de pilotage automatique. F. Hollande, appuyé par un arsenal médiatique parfaitement rodé et antidémocratique, car conçu pour réduire la classe moyenne au silence, depuis quelques jours ne cesse de faire l'éloge en boucle d'institutions gaullistes qui remettent les rênes du pouvoir entre les mains de l'oligarchie.

De la même manière J.-L. Mélenchon se gargarise d'une "souveraineté populaire" fantasmatique. Ses militants ignorent que la constitution gaulliste est celle du coup d'Etat permanent. J.-L. Mélenchon, tout comme Jordan Bardella, a entraîné ses militants désireux d'un changement de cap politique sur un terrain électoral conçu par l'oligarchie et son clergé médiatique comme une nasse de la classe moyenne.

Le bras-de-fer engagé entre la gauche palestinienne de J.-L. Mélenchon et la gauche atlantiste de François Hollande n'a rien d'une "volonté populaire".

Il faut le dire et le répéter aux jeunes militants de gauche : le bilan de la gauche entre 1981 et 2017 est nul, c'est un bilan de droite, un bilan capitaliste.

Si le bilan de la gauche n'était pas nul, les scores de Le Pen en province ne seraient pas ce qu'ils sont. Les footballeurs de l'Equipe de France se sont réjouis de la défaite de Le Pen... alors même qu'ils sont les produits d'un système encore plus abject et démagogique que le Front national, puisque les footballeurs acceptent l'esclavage en contrepartie de leur gloire de gladiateurs.

Si le bilan de la gauche n'était pas nul, les banlieues ne seraient pas des enclaves économiques et culturelles, que l'on flatte en période de scrutin, avant de les abandonner à Bernard Tapie ou à la police gaulliste le reste du temps. Le bilan de la gauche a la gueule de Lionel Jospin à l'inauguration de l'Arena de basket de la Porte de la Chapelle, une fois celle-ci "nettoyée" de ses camps de réfugiés malpropres.

Même le symbole du "Front populaire" est sinistre et indique le lavage de cerveau des militants de gauche. Le "Front populaire" précède de quelques années la guerre civile entre nations capitalistes européennes et ses massacres atroces, parfois au nom de la "valeur travail". Le "Front populaire" de 1936 fut un piège tendu à la classe ouvrière par la sociale-démocratie, un piège similaire à celui du parti nazi en Allemagne. Quelques années plus tard, les ouvriers bernés par la sociale-démocratie se transformaient en soldats pour le compte du Capital français, allemand ou britannique. Léon Blum s'est félicité des accords de Munich au nom de la SFIO et à titre personnel ; la SFIO a voté les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.

L'histoire glorieuse du Front populaire relève de la mythomanie républicaine.

Il est donc bien vrai, comme le dit George Orwell, que le pouvoir de Big Brother repose sur le mensonge.

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