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Pour en finir avec le cinéma**

Certains n'imaginent même pas qu'on puisse dénigrer le cinéma, qui fait presque aujourd'hui figure d'art sacré. Pourtant, tous les arts y sont déjà passés ! Fameuse, par exemple, la critique du théâtre par J.-J. Rousseau, l’utopie des Lumières passant par l’éducation du peuple, contrecarrée par le divertissement.zébra,critique,bd,blutch,blotch,vitesse moderne,pour en finir avec le cinéma,fanzine

On suit Blutch depuis quelques années ; son effort pour hisser la bande-dessinée au rang d'art majeur, alors qu'elle bénéficie d'une reconnaissance bien moindre que le cinéma, est sans doute la clef de lecture de son dernier opus.

A l'arrière-plan, il y a le bras de fer entre un auteur de BD et le cinéma. La passion de Blutch pour le cinéma n'est d'ailleurs pas nouvelle, même si elle se rapproche de plus en plus du dégoût du cinéphile pour sa madeleine de Proust.

Blutch fait ainsi allusion au côté macabre du cinéma, insiste sur le maniérisme et la vanité des acteurs de cinéma.

 Moins comique que son excellente série brocardant la vanité des artistes, parue dans "Fluide Glacial" ("Blotch"), mais moins abstrait que le titre "Vitesse moderne" (qui tourne aussi autour du même sujet), "Pour en finir avec le cinéma" plaira sans doute paradoxalement plutôt aux cinéphiles... les moins susceptibles.

 Zébra

("Pour en finir avec le cinéma", Dargaud, 2011, 20 euros ; "Vitesse Moderne", 2010 ; "Blotch", Fluide-Glacial Audie, 2009)

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